Plusieurs institutions américaines (Carnegie Mellon, Brown, les universités d’état de l’Iowa, le Rochester Institute of Technology, la University of Connecticut et la University of North Carolina at Chapel Hill) investissent des sommes importantes – souvent grâce à des donations – dans la création d'”Innovation Centers” que l’on pourrait associés à nos “incubateurs” ou “pépinières d’entreprises”.
Toutefois, les professeurs Benjamin S. Selznick, de la James Madison University et Matthew J. Mayhew, de la Ohio State University estiment que le mot “innovation” est encore trop galvaudé et qu’il ne suffit pas de compter le nombre de jeunes pousses (start-ups) développées au sein de ces centres pour en mesurer le succès…
Un premier signe de réussite apparaît lorsque ces centres arrivent à mobiliser des étudiants de plusieurs disciplines:
« …Innovation centers work best […] when they serve the widest possible audience.
“If these places become completely spaces for STEM majors or computer-science folks, then they might start to become spaces that are predominantly male, and perhaps predominantly white male,” he said. “Innovation capacities can be developed by all, no matter your major or background.” (Selznick, cité dans Wylie, 2018)
Un autre signe que de tels centres fonctionnent, c’est lorsque les étudiants s’impliquent à d’autres niveaux sur les campus… comme dans l’organisation de manifestations:
“…For example, […] universities should track whether these centers encourage students to participate in other activities on campus, like protests. Many of the skills that make someone innovative are broadly applicable to other fields.
“The central idea is still the same,” […] “Students can actually learn the steps in how to take an idea and roll it out to execution. And those steps aren’t necessarily just about developing a strategic business plan.” (Mayhew, cité dans Wylie, 2018)
On pourrait dire qu’ils deviennent alors réellement “intrapreneurs”.
En définitive, Selznick et Mayhew estiment que ces centres ne sont pas obligatoires. Des enseignants créatifs peuvent stimuler la pensée entrepreneuriale de leurs étudiants par des activités inusités. Dans l’article, on donne l’exemple d’équipes d’étudiants qui doivent créer des porte-feuilles et réalisent que cet objet anodin répond à de nombreux besoins, très différents les uns des autres.
Sources:
Wylie, Julian, “Colleges Have Spent Big Money on Innovation Centers. Do They Work?“, The Chronicle of Higher Education, 30 mars 2018 [article disponible aux abonnés seulement]