Certains sujets reviennent régulièrement faire la manchette. C’est le cas de l’identification des compétences dont les étudiants auront le plus besoin pour réussir à l’ère de l’économie du savoir. Nombreux sont les spécialistes qui se sont penchés sur la question. Voici quelques schémas qui permettent de VOIR ces compétences dites du 21e siècle.
ATC21S (Assessment & Teaching of 21st Century Skills) , basé à l’Université de Melbourne
P21 (Partnership for 21st Century Skills)
En comparant les divers schémas, on retrouve plusieurs points communs permettant de dégager trois blocs principaux :
- des compétences génériques d’apprentissage
Le premier ensemble répond à la nécessité de savoir manoeuvrer dans un monde bouleversé par la révolution de l’information et de la communication. C’est le monde des compétences informationnelles : savoir chercher, sélectionner, trier, évaluer et organiser l’information de manière efficace et rapide. (esprit critique, capacité d’analyse, adaptabilité, apprentissage continu)
- des compétences d’innovation et de création
Une fois les informations et les savoirs pertinents identifiés, il faut être capable de les analyser et de les transformer en nouvelles connaissances. Comme le pointe le rapport de l’OCDE sur les compétences du XXIe siècle, c’est passer de l’information comme source à l’information comme produit pour faire émerger des connaissances et des idées inédites. […] Le développement d’une telle culture nécessite que les apprenants n’aient plus peur de l’échec.
Ken Robinson – [Ê]tre créatif consiste à établir de nouvelles connexions avec notre environnement afin de voir les choses de façon différente et sous d’autres angles. [S]upprimer la traditionnelle hiérarchie entre les matières et de mettre sur le même niveau les disciplines scientifiques et les disciplines artistiques et sportives.
Salman Khan – [N]otre organisation scolaire ayant été façonnée il y a deux siècles pour répondre aux besoins d’un modèle économique fondé sur l’industrialisation […] les États n’ont plus besoin d’une classe ouvrière docile et disciplinée sachant tout juste lire, écrire et compter » mais de « de travailleurs créatifs et curieux, et de citoyens en perpétuel apprentissage capables de concevoir et d’implanter des idées nouvelles ». [F]ormer de grandes classes avec des élèves de différents âges entourés de plusieurs professeurs, ce qui permettrait de travailler en petit groupe modulables selon les activités et les besoins dans une temporalité qui ne serait plus divisée par heures ni par matières
- des compétences de collaboration
[L]’information ayant été triée et sélectionnée, elle peut être utilisée pour former de nouvelles connaissances et apporter des solutions aux problèmes de façon bien plus efficace si ce processus se fait de manière collaborative. Dans l’économie de la connaissance, le succès ne vient pas uniquement d’individus isolés mais de communautés de travail, de réseaux. La mise en commun d’individus différents, avec des connaissances, des modes de pensée et des intelligences propres à chacun mène à un stade supérieur de la création. C’est « l’alchimie de la synergie » selon Ken Robinson, c’est-à-dire cette association des énergies créatives et de la volonté de faire le mieux possible afin de rester au niveau de ses pairs, qui amène chacun à se surpasser. « Dans tous les domaines, des groupes d’individus ont suscité l’innovation sous l’effet de leurs influences réciproques et de l’impulsion collective », poursuit l’expert.
Sources –
Série Éducation – 2 – Nouveaux savoirs, nouveaux savoir-faire : les compétences du XXIe siècle. ParisTech Review. 10 février 2015.