Les auteures de cet article sont aussi à l’origine du livre Learning That Matters: A Field Guide to Course Design for Transformative Education(2021). Elles font le constat que « les personnes étudiantes et enseignantes terminent souvent les cours en se sentant fatiguées, peu appréciées et parfois même antagonistes, incapables de reconnaître le développement qui s’est produit » pendant le cours. Elles « soumettent leurs projets finaux sur un lien de l’ENA [environnement numérique d’apprentissage] ou sous la porte de votre bureau, sans prêter attention à l’importance de ce que la communauté d’apprentissage a partagé et créé pendant le temps passé ensemble. » (traduit avec DeepL.com, puis ajusté). D’après elles, les finales de cours sont beaucoup plus importantes qu’on ne le croit.
« La manière dont un cours se termine façonne les souvenirs des personnes étudiantes et le sens qu’elles donneront à ce cours. Aucun d’entre nous ne souhaite que les personnes étudiantes oublient leur cours peu de temps après avoir rendu leur examen final. En outre, si nous avons passé du temps à créer des liens et une communauté d’apprentissage, nous voulons renforcer ces liens à la fin. Cela signifie qu’il faut concevoir avec soin la fin du cours. » (Traduit avec DeepL.com, puis ajusté; nos emphases). Pour elles, concevoir un cours suppose le penser de A à Z, du début à la toute fin.
Zehnder et al. admettent que de « soigner sa finale » prend du temps, mais elles rappellent que des experts en sciences cognitives (McDaniel et al., 2014) estiment que les contenus ne seront pas retenus sans qu’il n’y ait eu un changement d’orientation (shift in focus) chez les personnes étudiantes. « En consacrant du temps à bien terminer, vous donnerez aux apprenants, ainsi qu’à vous-même, plus d’opportunités d’apprentissage profond et significatif. »
(Traduit avec DeepL.com )
Elles présentent plusieurs manières de terminer un cours (exprimer de la gratitude, susciter une réflexion sur la matière apprise dans l’examen final, prendre de photos de la classe et les partager, etc.), mais je retiendrai cet exercice simple: Il s’agit de consacrer les 20 dernières minutes du cours à une réflexion en deux volets basée sur l’écriture et la discussion:
- Regard vers l’intérieur : Qui étions-nous ensemble ? Qu’est-ce qui a compté ? De quels apprentissages sommes-nous le plus fiers ? Quels sont les événements, les valeurs et les émotions dont nous voulons nous souvenir ? Avons-nous changé ? Si oui, comment ?
- Regard vers l’extérieur : « Qu’est-ce que je veux apporter de ce monde [l’expérience vécue en classe] dans mes autres mondes [le reste de ma vie]? (Parker, 262). De quoi me souviendrai-je de ce cours dans cinq ans, et pourquoi ? [traduit avec DeepL.com, puis ajusté]
Source: Zehnder, C., Alby, C., Kleine, K. et Metzker, J. (1er mai 2023), « The Art of Ending Well », The Teaching Professor, Magna Publications. (abonnement requis)
Bonjour, j’ai bien apprécié votre texte sur la finale d’un cours et je compte bien m’en servir.
Nicole Bizier chargée de cours
Merci Mme Bizier. Ce genre de commentaire donne tout son sens à notre travail.
Merci M. Dubé pour votre partage. C’est bien vrai qu’il faut travailler notre finale pour laisser une marque de ce court parcours collectif. Même si cet exercice demande du temps pour bien préparer le tout, ça en vaut l’effort pour valoriser notre travail et celui de nos élèves. Je vais définitivement travailler mes finales, sans négliger tout le reste.