Michael Wesch, bien connu pour ses présentations chocs illustrant l’importance d’intégrer les technologies et médias sociaux en classe, remet maintenant en question cette vision suite à la rétroaction de collègues ayant vécu un échec en voulant émuler ses façons de faire. Les résultats de cette réflexion – qui doivent faire l’objet de la publication d’un livre faisant état de sa vision renouvelée de l’enseignement appuyée par les technologies – seront certainement intéressantes à rapporter.
Cette annonce de publication souligne les risques inhérents à l’exploration de pratiques intégrant des technologies émergentes en formation. Explorations tentées le plus souvent par des enseignants voulant démontrer qu’ils sont à la fine pointe des outils disponibles et qui cherchent à engager davantage les étudiants dans leurs apprentissages. En contrepartie, les étudiants, friands des technologies mais pas toujours habiles à les utiliser dans une variété de contextes, cherchent à trouver un sens à leurs apprentissages. Wesch semble maintenant aborder cet aspect plus pointu dans ses plus récentes conférences, où il évoque la nécessité de susciter également l’émerveillement des étudiants face à leurs apprentissages. L’utilisation des technologies en classe, et notamment des médias sociaux, n’est donc pas suffisante en elle-même pour améliorer la qualité de la formation.
C’est une histoire à suivre.
Source: Young, Jeffrey R, « A Tech-Happy Professor Reboots After Hearing His Teaching Advice Isn’t Working », The Chronicle of Higher Education, 12 février 2012.