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Pourquoi l’enseignement est-il si peut valorisé dans les institutions américaines ?

Dans son article « Americans Value Good Teaching. Do Colleges ? », la journaliste Beth McMurtrie pose d’emblée la question: Why is teaching so undervalued in higher education? (Pourquoi l’enseignement est-il si peu valorisé dans l’enseignement supérieur ?) Elle fait état de ce qu’elle appelle « the forces working against good teaching ». Quelles sont ces forces ?

L’enseignement n’augmente pas le prestige (Teaching doesn’t increase prestige)
« En bref, note [Corbin M.] Campbell [l’auteure de Great College Teaching], le prestige d’une institution ne reflète pas la qualité de l’enseignement qu’elle propose. Mais c’est là que réside le dilemme. Si vous investissez dans un enseignement de qualité, vous risquez de ne pas être récompensé, par exemple, par une augmentation des inscriptions, car personne ne mesure ou ne classe la qualité de l’enseignement. » [traduit avec Deepl.com, puis adapté]

« Selon Andrea Follmer Greenhoot, directrice du Centre pour l’excellence dans l’enseignement de l'[U]niversité [du Kansas], l’un des plus grands défis à relever pour mesurer la qualité de l’enseignement est l’absence d’une définition ou d’une norme commune de ce qu’est un enseignement efficace. Un tel cadre peut constituer un point de départ. À ce jour, huit départements de [son] université l’ont intégré dans leurs normes de promotion et de titularisation. »

Le mouvement en faveur de la réussite des étudiants a éludé l’enseignement (The student-success movement sidestepped teaching)
« Le retard dans la croissance des dépenses d’enseignement est une tendance à long terme, dont l’un des moteurs est l’augmentation de l’utilisation de chargées et chargés de cours. En 1987, 47 % des enseignants étaient de statut précaire, selon les données de l’American Association of University Professors. En 2021, ce chiffre était de 68 %. Cette année-là, près de la moitié des enseignants [tous statuts confondus] étaient employés à temps partiel. » [traduit avec Deepl.com, puis adapté]

« Ce qui préoccupe [Aaron] Hanlon, ce n’est pas que d’autres aspects [non-académiques] de la vie des personnes étudiantes ne sont pas valables, mais bien que les dirigeants des universités ont supposé qu’une grande partie de ce travail de développement intellectuel était mieux réalisé en dehors de la salle de classe. Qu’il s’agisse d’aider les personnes étudiantes à acquérir des compétences en matière de gestion du temps ou à trouver leur but et leur vocation, il s’agit de choses que les professeures et professeurs, s’ils disposent de suffisamment de temps et de soutien, peuvent faire, affirme-t-il. » [traduit avec Deepl.com, puis adapté]

Les universités ne récompensent pas l’enseignement (Colleges Don’t Reward Teaching)
« “De plus en plus d’études montrent que si vos professeurs enseignent efficacement, un plus grand nombre d’étudiants resteront plus longtemps à l’université et obtiendront leur diplôme. [Kevin P. Reilly, recteur émérite du système de l’Université du Wisconsin, qui siège au conseil d’administration de l’ACUE [Association of College and University Educators] depuis 2014.] […]

“Nous avons toute une culture et une structure qui s’articulent autour de l’évaluation de la productivité de la recherche”, note Mme Chasteen, y compris le nombre de publications produites et le financement de la recherche. “Nous n’avons pas l’équivalent en ce qui concerne l’enseignement. »

Quant à la nécessité de replacer l’enseignement au centre de la mission universitaire, cette citation a le mérite d’être extrêmement percutante:

« Si l’on disait à monsieur et madame Tout-le-Monde, “Vous savez, dans l’enseignement supérieur, nous avons créé une culture où notre activité principale [l’enseignement] n’est pas valorisée”, cela n’aurait absolument aucun sens. Dans une entreprise, cela reviendrait à dire que “le service à la clientèle n’est pas vraiment important pour nous. Nous nous concentrons sur le développement de produits. Nous traitons nos clients comme de la merde.” Cela n’a pas de sens. C’est absurde. » (Amy Hawkins, vice-rectrice pour l’enseignement et la direction académique, Université Central Arkansas) [traduit avec Deepl.com, puis adapté]

Pour arriver aux constats ci-dessus, Beth McMurtrie s’appuie sur plusieurs entrevues et différentes publications, qui m’apparaissent toutes des sources d’inspiration riches pour qui se préoccupent de ces enjeux :

Source:
McMurtrie, Beth (20 septembre 2023), Americans Value Good Teaching. Do Colleges?The Chronicle of Higher Education.

Utilisation des IA par les personnes étudiantes et enseignantes
Perception de la formation supérieure par le public américain
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À propos de l'auteur

Jean-Sébastien Dubé

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