Texte d’opinion bien senti d’un employé de l’Université de Caroline du Nord à Chapel Hill qui travaille à l’aide financière aux étudiants. Il s’inquiète de ce que les entreprises aient de plus en plus l’oreille des politiciens en matière de réponses à leurs besoins de ressources humaines. De façon générale, ces employeurs ne trouvent pas leur compte dans les diplômés qui sortent des universités…. et le font savoir aux décideurs.
De plus en plus, on veut des futurs travailleurs formés aux besoins à court terme du marché. Pour lui, on confond éducation et formation de la main d’oeuvre (job training): “This is how employment is supposed to work. Companies hire broadly educated workers, invest in appropriate training, and reap the profits of a specialized work force.” (Johnson, 2015)
Selon lui, on transfère au public payeur de taxes des responsabilités qui appartiennent aux entreprises, puisqu’elles feront du profit avec cet investissement:
“This blurring of the distinction between education and job-skill training isn’t simply a fight over academic priorities. It’s a fight about who pays the cost of doing business: the companies that profit, or some combination of workers and taxpayers. The more we’re willing to countenance a redefinition of job training as education, the more we ask society to shoulder what were once business expenses.” (Johnson, 2015)
Parfois, ce sont les futurs travailleurs qui paient pour leur formation, comme lorsqu’ils suivent des formations très spécialisées en les payant de leur poche. Contrairement à certains politiciens, Johnson croit qu’il ne s’agit pas d’un nouveau modèle de formation supérieure, mais bien d’un nouveau modèle de formation de la main d’oeuvre: “It is actually a new model for worker training, one in which the workers bear the costs and risks for their own job-specific skill acquisition, while employers eagerly revise the curriculum to meet their immediate needs.” (Johnson, 2015)
Cette priorité accordée à des formations pratiques et concrètes est d’après lui le fait d’un climat d’anxiété qu’il observe dans son travail (“…policy makers and nervous parents who think average starting salaries are the best metric for weighing academic majors“), il souhaite voir un retour des formations humanistes.
Source: Johnson, Eric, “Business Can Pay to Train Its Own Work Force“, The Chronicle of Higher Education, 22 juin 2015