Faut-il s’étonner que le fait de publier aient un impact plus grand dans la persévérance aux études doctorales que le fait de détenir une bourse, même la prestigieuse bourse Vanier (50K$/année pendant 3 ans)?
Vincent Larivière, professeur à École de bibliothéconomie et sciences de l’information de l’Université de Montréal, a constaté que les futurs docteurs ayant publié au moins un article scientifique au cours de leurs études étaient plus susceptibles d’achever leur programme, qu’ils soient boursiers ou non. « Les étudiants qui ont signé entre un et cinq papiers et qui, pourtant, n’ont pas reçu de bourse sont même plus nombreux à obtenir leur diplôme », précise-t-il.
C’est une question d’intégration à la recherche : l’étudiant qui est intégré à une équipe de recherche, encadré par un comité de recherche, qui a des occasions d’échanger sur ses travaux de recherche et ceux des autres, qui est encouragé à communiquer et qui participe à une publication conjointe, cet étudiant a plus de chances de terminer son doctorat. Mais, de conclure, le professeur Larivière, encore faut-il avoir ce qu’il faut pour faire un doctorat. Des conditions d’admission plus sévères pourraient, dans certains programmes, réduire le taux d’abandon, lequel se chiffre à 1 sur 3.
Source – Lambbert-Chan, Marie. Doctorat – Les grandes bourses d’excellence ne garantissent pas la réussite. Le Devoir. 9 novembre 2013.