Le professeur associé Kentaro Toyama de l’Université du Michigan a publié tout récemment un billet d’opinion qui présente de façon éloquente les limites de l’intégration des technologies à la formation universitaire. Malgré l’omniprésence du matériel et des logiciels ainsi qu’un accès sans précédent à la connaissance grâce à la connectivité au réseau Internet – pensons seulement au phénomène des MOOCs – l’impact des technologies sur l’apprentissage demeure limité sans des apprenants engagés et motivés à apprendre:
The real obstacle in education remains student motivation. Especially in an age of informational abundance, getting access to knowledge isn’t the bottleneck, mustering the will to master it is.
L’auteur enchaîne en précisant que, pour le meilleur ou pour le pire, l’attrait de l’obtention du diplôme nécessaire pour obtenir une certification des apprentissages demeure l’atout principal des institutions pour motiver leurs étudiants:
And there, for good or ill, the main carrot of a college education is the certified degree and transcript, and the main stick is social pressure. Most students are seeking credentials that graduate schools and employers will take seriously and an environment in which they’re prodded to do the work. But neither of these things is cheaply available online.
Toyama réfère ici à l’effet d’amplification des technologies : les outils sont aidants dans un contexte où l’éducation fonctionne bien et a des assises pédagogiques solides mais le sont beaucoup moins ou même nuisent au bon déroulement des activités dans le cas contraire. Les technologies sont efficaces lorsqu’elles viennent soutenir la pédagogie et non en tentant de la remplacer.
À lire!
Source – Toyama, Kentaro. Why Technology Will Never Fix Education. The Chronicle of Higher Education, 19 mai 2015.