On le sait, le numérique a un impact majeur sur l’évolution des compétences professionnelles, mais il fait également apparaître de nouveaux modèles d’apprentissage.
En France, le nombre de personnes sur le marché du travail ayant recours au numérique pour développer leurs compétences est en hausse. Selon une étude de OpinionWay en 2018 auprès de 1 000 salariés français, un peu plus de 60 % des travailleurs avaient recours à l’apprentissage numérique informel (en dehors des périodes consacrées à la formation) pour développer leurs compétences au travail. Grâce au numérique, les possibilités d’apprentissage informel sont de plus en plus nombreuses et de nouveaux modèles font leur apparition.
Quatre modes d’apprentissage informels
Dans sa thèse soutenue en avril 2018, Les modes informels d’apprentissage numérique, Myriam Benabid examine ces modes d’apprentissage. Son analyse fait ressortir quatre pratiques qu’elle s’amuse à nommer d’après les personnages de la bande dessinée Astérix : Astérix, Idéfix, Obélix et Panoramix.
- Dans la première (Astérix), la personne se forme par exemple via toutes les ressources en ligne possibles et pertinentes.
- Dans la seconde (Idéfix), la personne assure une veille des tendances de son métier ou de son secteur d’activités.
- La troisième (Obelix) pratique consiste à utiliser sa capacité d’apprentissage pour le bon besoin, au bon moment, en s’appuyant sur des sources d’information de confiance.
- Enfin, la quatrième (Panoramix) quant à elle consiste à diffuser l’information à l’aide d’outils tels que les réseaux sociaux.
En formation continue, ces nouveaux modèles d’apprentissage présentent pour l’apprenant et l’employeur des avantages. Toutefois, ils demandent une certaine rigueur et autodiscipline.
Sources :
Le numérique a fait émerger de nouveaux modes informels d’apprentissage, The Conversation, 18 avril 2019
Baudoin, E., Diard, C., Benabid, M., Cherif K., (2019), Transformation digitale de la fonction RH, DUNOD