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Les établissements d’enseignement français insuffisamment engagés dans la transition écologique

Pour un réveil écologique

En 2019, nous rapportions la publication du Manifeste étudiant pour un réveil écologique, porté par le collectif français du même nom qui en appelait à ce que les employeurs autant que les établissements d’enseignement s’ouvrent davantage aux enjeux de transition écologique (voir cette dépêche). En continuité de cette démarche de mobilisation et sensibilisation, le collectif Pour un réveil écologique a publié en février dernier un état des lieux de l’intégration des enjeux de transition écologique dans la formation: le Grand Baromètre de la transition écologique dans l’enseignement supérieur.

Les données tirées de ce rapport sont basées sur les réponses fournies par les 39 établissements français participants : 7 universités, 13 écoles de commerce et 19 écoles d’ingénieurs. Le rapport explore différentes facettes de la transition écologique des établissements.

Les constats

Si de façon générale le verdissement des campus semble bien enclenché, le rapport met en lumière des lacunes importantes.

  • L’engagement des établissements à former 100 % des étudiants aux enjeux de transition écologie est relativement faible. Seulement 15 % des établissement se disent prêts à former l’ensemble de leurs étudiants aux enjeux écologiques, un taux probablement surestimé si l’on considère que les établissements participants sont probablement plus mobilisés et déjà engagés.
  • Selon le type d’établissement, les avancées sont inégales : les écoles d’ingénieurs et les écoles de commerce sont les plus engagées et les plus avancées.

Et si on impliquait davantage les personnes étudiantes ?

Le rapport propose différentes pistes d’action à l’intention des établissements et de leur communauté afin de faire évoluer la situation. Bien sûr, plus de ressources financières et humaines sont nécessaires mais aussi plus de cohérence. Un alignement institutionnel est souhaité afin que l’ensemble des services et parties prenantes ponctuant le parcours des étudiantes et étudiants soient mobilisés.

Dans l’entrevue qu’elle a offerte à L’Étudiant.fr, Caroline Mouille, copilote de l’étude, suggère même que les personnes étudiantes soient impliquées dans l’élaboration des programmes.

“Parfois on apprend des choses à nos enseignants”, souffle Caroline Mouille, qui observe que “les étudiants qui nous rejoignent sont de plus en plus éclairés”.

L.Étudiant.fr

Enfin, un plan national est souhaité pour que l’ensemble des établissements français prennent le train de la transition écologique.

Nous devons absolument être formés sérieusement aux enjeux écologiques qui sont en train de transformer les métiers auxquels on nous prépare. Ce doit être l’essence même de nos études : faire de nous des citoyens et professionnels responsables, capables de prendre des décisions éclairées dans nos domaines respectifs. Pour l’instant, ce n’est pas le cas. Caroline Mouille, copilote de l’étude

Pour un réveil écologique, communiqué de presse

Sources :

Cojean Thibaut. 2021. Des étudiants veulent pousser les établissements à penser écologie. L’étudiant. 17 février.

Pour un réveil écologique. 2021. L’écologie aux rattrapages – L’enseignement supérieur français à l’heure de la transition écologique: état des lieux et revue des pratiques. Février. 61 p.

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Véronique Bisaillon

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