Une révision du règlement des études de l’Université Laval est entrée en vigueur le 1er septembre dernier. Elle prévoit que tous les programmes d’études menant à un grade de premier cycle doivent permettre aux personnes étudiantes de développer dix compétences générales. Elles…
« visent à s’assurer que les personnes diplômées auront développé la capacité de faire face aux enjeux d’aujourd’hui et de demain, que ce soit au regard du rythme effréné des avancées numériques dans tous les milieux, de la croissance des défis sociétaux et environnementaux ou encore de la nécessité de pouvoir s’adapter et se renouveler rapidement dans un monde en constant changement. »
Ces dix compétences sont les suivantes:
- a) démontrer une compréhension approfondie des principes, des concepts fondamentaux et des méthodes propres à au moins un domaine du savoir
- b) utiliser des approches et des instruments de base de la recherche documentaire
- c) analyser un problème ou une situation en vue de proposer une solution ou une perspective pertinente, selon une démarche de recherche propre au domaine du savoir
- d) formuler une opinion éclairée sur des questions relatives à son domaine, avec précision et logique, en s’exprimant clairement en français, oralement et par écrit
- e) enrichir ses savoirs, méthodes et pratiques en y intégrant des éclairages d’autres disciplines ainsi que des dimensions interculturelles et internationales
- f) exploiter le numérique de façon critique
- g) interagir et collaborer dans des contextes variés en faisant preuve d’ouverture;
- h) adopter une posture éthique et responsable dans son action en prenant en considération des enjeux sociétaux et environnementaux
- i) démontrer une capacité d’adaptation dans une optique d’apprenante ou d’apprenant à vie
- j) maîtriser l’usage fonctionnel d’au moins une deuxième langue [Note: cette compétence ne fait pas l’objet d’une fiche descriptive]
- – pour les francophones, la deuxième langue est l’anglais et le niveau minimal requis est intermédiaire II
- – pour les non-francophones, la deuxième langue est le français et le niveau minimal requis est celui exigé pour l’obtention du grade.
Pour chacune de ces compétences, des fiches explicatives [PDF] indiquent la définition, les composantes principales, des exemples d’intégration dans les programmes et de réalisations étudiantes permettant de l’évaluer.
Une foire aux questions précise notamment que…
- « Les compétences générales ont été déterminées et formulées en s’appuyant sur les objectifs généraux existants, sur l’avis émis par la Commission des études en 2021 (Analyse prospective des enjeux relatifs aux études), sur une analyse des objectifs et de la composition des programmes d’autres universités, sur le référentiel de compétences du Bureau de coopération interuniversitaire, sur le référentiel québécois des compétences du futur ainsi que sur d’autres référentiels de compétences en enseignement supérieur sur la scène nationale et internationale.Le VREAE [vice-rectorat aux études et aux affaires étudiantes] a également fait appel à plusieurs comités et a mené de nombreuses consultations qui ont permis de bonifier la formulation des compétences générales, en particulier auprès des vice-doyennes, vice-doyens et responsables facultaires des études ainsi qu’auprès des directrices et directeurs de programme de grade de premier cycle. »
- « …[T]outes les personnes étudiantes doivent acquérir toutes les compétences. […] La structure du programme doit donc être prévue en conséquence. »
- « Le diplôme atteste que les apprentissages prévus au programme ont été réalisés et évalués [notre emphase], incluant ceux reliés aux compétences générales. »
- « Les directions et comités de programme ont trois ans [notre emphase] pour se conformer aux articles 2.11 et 2.12 du Règlement des études entré en vigueur le 1er septembre 2024. » On mentionne bien que « Certains programmes intègrent déjà la plupart des compétences générales, soit de façon explicite dans leur profil de sortie, soit de façon implicite dans les activités de formation, auquel cas il faudra simplement les expliciter. Les ajustements à apporter seront alors assez mineurs. »
- On explique qu’il ne sera pas nécessaire de créer de nouveaux cours, alors qu’« [i]l est possible de développer les compétences générales dans des activités de formation existantes en y apportant certains ajustements… »
De l’accompagnement par le Service de soutien à l’enseignement, des références (incluant Le Boterf, Poumay, Scallon, Tardif, etc.), des formations et ateliers sont également offerts pour soutenir le personnel enseignant dans cet effort.
Source: « Compétences générales des programmes de grade de premier cycle », Enseigner à l’Université Laval, Université Laval, 2024