Hier, deux nouvelles a priori distinctes m’ont interpellées…
Dans un cas, il s’agit de la firme Wajam qui investit le marché de la recherche sociale (similaire à l’initiative « Google +1 ») . L’idée est permettre aux internautes de filtrer leurs résultats de recherche par moteur (ex: Google) à partir des recommandations de leurs réseaux d’amis.
…C’est ce que de plus en plus d’observateurs appellent la «recherche sociale»: ajouter une valeur qualitative à un algorithme de recherche qui est essentiellement quantitatif (volume de références, nombre d’hyperliens, etc.).
«C’est l’avenir de la recherche en ligne: s’il cherche un restaurant dans une ville étrangère, l’utilisateur peut voir si ses contacts ont déjà publié leur avis sur le sujet, ce qui l’aide à trouver plus rapidement un bon resto. S’il magasine un produit quelconque, il peut trouver de meilleurs prix», résume Martin-Luc Archambault, président de Wajam, entreprise justement spécialisée dans ce phénomène.
Dans l’autre, c’est un jeu sérieux intitulé Fold It et développé à l’Université de Washington qui a permis à des chercheurs d’amener de nombreux internautes à plier des protéines de manière de plus en plus complexe tout en s’amusant et donc de les aider à découvrir de nouveaux modèles pour mieux comprendre et combattre le cancer.
« Les résultats ont été impressionnants. Non seulement les joueurs ont-ils réussi à résoudre des problèmes sur lesquels des équipes de scientifiques travaillaient depuis plusieurs années, mais ils ont aussi découvert de nouveaux algorithmes et de nouvelles protéines. « Il faut donner un très bon outil aux joueurs afin qu’ils soient en mesure de trouver de bonnes solutions. Ce qui distingue les joueurs des ordinateurs, c’est leur capacité à aller chercher de moins bons scores pour arriver avec des solutions originales. Un ordinateur n’ira pas dans ces méandres et, au contraire, certains joueurs sont très persistants lorsqu’ils croient être sur quelque chose. Il y a un côté intuitif chez les joueurs qui accélèrent [sic] la résolution de ces problèmes. »
Je me demandais juste s’il y avait des programmes universitaires à Sherbrooke qui tenaient compte du fait que nos étudiants évolueront dans un monde où ils seront appeler à contribuer et à harnacher l’intelligence collective des réseaux (avec leurs possibilités, les outils appropriés, leurs limites) de plus en plus souvent pour résoudre des problèmes autrefois insurmontables ?
Sources :
McKenna, Alain, « Après le web social, la recherche sociale », lapresseaffaires.cyberpresse.ca, 11 avril 2011
Prémont, Charles, « Les joueurs de Fold it aident la communauté scientifique », Le Lien multimédia, 11 avril 2011