Stephen Downes signale la parution d’un article publié par le European Journal of Open, Distance and E-Learning qui considère l’impact de “l’apprentissage passif” chez les étudiants qui suivent deux modules en ligne offerts par Faculté des sciences sociales de l’Open University (OU). Ces modules, offerts au étudiants du premier cycle, proposent une combinaison d’activités asynchrones (forums de discussion) et synchrones (avec Blackboard Collaborate). Les données révèlent que “l’engagement passif” des étudiant dans les forums (où les étudiants se limitent à consulter les messages) est beaucoup plus important que “l’engagement actif” (rédiger et envoyer un message dans le forum). Les données démontrent également que la participation dans les activités synchrones y est très faible.
Ceci suggérerait à prime abord que l’enseignant reconsidère sa stratégie (par exemple, en proposant des activités qui rendent l’étudiant plus actif dans son apprentissage). Toutefois, la littérature suggère également que selon le contexte et les objectifs visés par la formation, certains étudiants peuvent trouver de la valeur et apprendre “passivement” en étant “passivement engagé”. C’est le cas lorsque ceux-ci cherchent d’abord et avant tout à prendre connaissance du matériel disponible, tout en observant les interactions entre leurs collègues, sans participer aux échanges:
Further work, presented in this paper, has consequently led the authors to consider whether being a ‘passive’ learner is necessarily negative. Perhaps, engagement (with material, with students, with tutors etc.) is critical, but not necessarily ‘active’ participation. Of course, this is not a new idea, but it does involve challenging and reworking more common notions of learning.
Du point de vue d’un établissement d’enseignement supérieur, cela peut avoir des implications sur la stratégie choisie de livraison du matériel de cours, du développement professionnel de son personnel enseignant et des tuteurs: plutôt que de mettre en place des dispositifs importants visant à mieux gérer les interactions, l’accent pourrait être mis davantage à assurer un “engagement passif” avec le matériel proposé (d’une qualité et en quantité suffisantes) pour ensuite encourager progressivement les étudiants à participer activement aux échanges.
Source: Downes, Stephen. The case for “passive” learning – the “silent” community of online learners. Stephens’s Web, 7 décembre 2014.