Comme nous l’avons abordé dans plusieurs articles précédents, les technologies peuvent ouvrir la voie à la conception d’expériences d’apprentissage personnalisées qui ont le potentiel de mieux répondre aux besoins individuels des étudiants. Par contre, certains auteurs déplorent le peu de ressources accordées à la recherche dans le domaine en soutien au développement d’approches facilitant l’enseignement et l’apprentissage personnalisés.
Dans un rapport publié sur le site du Clayton Christensen Institute for Disruptive Innovation intitulé A blueprint for breakthroughs: federally funded education research in 2016 and beyond, les auteurs soulignent l’importance de mieux soutenir la recherche qui permet d’aller au-delà de l’identification des “meilleures pratiques”, de façon à développer des cadres théoriques qui expliquent pourquoi certaines expériences ou interventions fonctionnent (ou pas) pour certains étudiants et ce, dans différents contextes d’apprentissage.
Even though education receives paltry R&D dollars compared to other sectors, like defense and energy, there’s been a relatively steady stream of research over the past decades trying to look under the hood of “what works” in education. But if we are going to break open successfully the factory model of school, that research needs to go further.
In a new white paper out last week, “A blueprint for breakthroughs,” Michael Horn and I argue that simply asking what works stops short of the real question at the heart of a truly personalized system: what works, for which students, in what circumstances? Without this level of specificity and understanding of contextual factors, we’ll be stuck understanding only what works on average despite aspirations to reach each individual student (not to mention mounting evidence that “average” itself is a flawed construct). Moreover, we’ll fail to unearth theories of why certain interventions work in certain circumstances. And without that theoretical underpinning, scaling personalized learning approaches with predictable quality will remain challenging. (nos emphases)
Sans cadres conceptuels solides, les auteurs mentionnent que l’on risque d’aller de l’avant avec des changements structurels associés à l’apprentissage personnalisé sans préparer adéquatement les enseignants. Ces changements peuvent s’avérer, de prime abord, très prometteurs pour les décideurs institutionnels – transformation des espaces d’apprentissage, intégration de différents outils technologiques, réorganisation des activités en présentiel. Toutefois, des informations fiables et précises sur comment personnaliser l’enseignement auprès des étudiants particuliers (et non seulement pour la moyenne des étudiants!), ou quoi faire avec certains étudiants dans différentes circonstances, sont autant d’éléments nécessaires pour mieux prédire le succès de telles initiatives à plus grande échelle.
Source: Fisher, Julia F. The inconvenient truth about personalized learning, EducationNext, 9 mai 2016.