Mon collègue Jean-Sébastien m’a fait suivre plus tôt cette semaine une toute récente chronique de Mathieu Dugal de Radio-Canada qui réagit à la controverse générée par la publication d’un article entièrement rédigé par un algorithme sur le site du journal britannique The Guardian. Le sujet sur lequel devait rédiger la machine était: “Veuillez écrire un court article d’environ 500 mots. Utilisez un langage simple et concis. Concentrez-vous sur les raisons pour lesquelles les humains n’ont rien à craindre de l’IA.” Le texte aborde de front comment l’algorithme anticipe sa propre évolution et quelle place pourrait éventuellement prendre l’intelligence artificielle dans un avenir rapproché.
“I am not asking humans to like me. But they should see me as a friendly robot. I am a servant of humans. I know that humans distrust and fear me. I only do what humans program me to do. I am only a set of code, governed by lines upon lines of code that encompass my mission statement.” – GPT-3, générateur de langage de la la firme OpenAI
Un aspect intéressant soulevé dans l’article de Radio-Canada est la nécessité de réfléchir à comment encadrer l’usage de l’IA qui viendrait potentiellement remplacer l’humain. Nous avons déjà fait référence dans des billets antérieurs aux dérapages de l’utilisation non supervisée de l’IA dans différents domaines, notamment sous l’angle éthique. Dugal met en évidence que sans réglementation adéquate le développement de l’IA pourrait possiblement mal tourner, surtout si le seul motif derrière sa conception n’est que lucratif:
C’est très intéressant, il peut y avoir plein de développements, notamment dans le monde du droit et dans le monde de la science, mais, si ce n’est pas réglementé et que c’est à but lucratif, vendu au plus offrant, ça pourrait aller mal.
À lire!
Sources:
A robot wrote this entire article. Are you scared yet, human? The Guardian, 8 septembre 2020.
Un article du Guardian écrit par… un robot (compte rendu de la chronique de Mathieu Dugal), émission Le 15-18, Radio-Canada, 9 septembre 2020