D’après les 830 participants d’un webinaire international tenu le 24 janvier dernier, les universités feront face à des changements majeurs dans les décennies à venir:
- 49 % étaient tout à fait d’accord avec l’énoncé;
- 45 % étaient d’accord;
- seuls 2 % étaient fortement en désaccord .
Mais interrogés à savoir si leurs institutions étaient prêtes à affronter ces changements, les représentants des pays traditionnellement attractifs (États-Unis, Australie, Royaume-Uni) n’étaient pas aussi convaincus:
- 20 % étaient tout à fait en désaccord avec l’énoncé;
- 68 % étaient en désaccord;
- 11 % étaient d’accord avec l’énoncé;
- seuls 1 % étaient tout à fait d’accord.
Ce webinaire était offert dans la foulée du nouveau rapport intitulé Envisioning Pathways to 2030: Megatrends shaping the future of global higher education and international student mobility de Rahul Choudaha, vice-président exécutif à l’engagement international, la recherche et la veille pour StudyPortals, et Edwin van Rest, directeur général et cofondateur de StudyPortals.
[StudyPortals est une plateforme qui fournit de l’information sur 150 000 programmes d’études offerts dans plus de 120 pays à l’intention des étudiants qui envisagent d’étudier à l’étranger.]Le rapport présente les 8 grandes tendances suivantes.
- Vieillissement des populations: trouver de nouvelles opportunités d’éducation et d’emploi;
- Changements sur le marché du travail: l’automatisation croissante affecte la main-d’œuvre mondiale;“A lot of the jobs that people came out of university with that were seen as the most high wage and secure are already being disrupted and threatened.”[Finegold] cited lawyers and journalism as two areas already hit by automation and pointed to the huge decline in law school applicants and those applying for journalism and suggested medicine could be next.” (Finegold, cité par Mitchell, 2018)
- Incompatibilité des compétences: écart entre ce que les employeurs exigent et ce que l’éducation offre;
- Urbanisation rapide: passage vers les villes à la recherche d’emplois et d’avancement professionnel;
- Des politiques d’immigration plus strictes: davantage de barrières à la mobilité vers les destinations à revenus élevés;
[Finegold] also warned that change happens very quickly as was happening with student mobility to the US, with the country sending out “different national messages” and seeing a decline in international applications to the benefit of countries like Canada. (Finegold, cité par Mitchell, 2018) - Changements économiques: dépendance à l’égard des marchés émergents pour la croissance économique;
- Déséquilibre des capacités: demande dans les économies émergentes vs offre dans les économies développées;
- Pressions budgétaires: l’enseignement supérieur est confronté à une baisse du financement public.
Le panel du wébinaire était composé de
- Dr David Finegold, président de l’Université Chatham aux États-Unis;
- Dr Fernando León García, président de CETYS University System au Mexique;
- Dre Wendy Purcell, professeure à l’Université Harvard aux États-Unis et ancienne présidente et vice-chancelière de l’Université de Plymouth au Royaume-Uni.
D’après cette dernière, ses recherches montrent que les établissements d’enseignement supérieur sont de plus en plus différenciés sur le plan de la formation. Les universités et les collèges prennent des décisions stratégiques afin de devenir plus distinctifs dans leur mission académique. Les étudiants seraient donc mieux éclairés sur ce que l’établissement offre. Purcell a classé les institutions en quatre catégories:
- globales,
- communautaires,
- en réseau et
- orientées vers le marché,
“Peut-être qu’en plus de penser aux archétypes institutionnels, nous devrions aussi penser aux archétypes d’étudiants et établir le profil des étudiants en fonction de leurs besoins d’apprentissage et les aider à réaliser leur véritable potentiel”. (Purcell, cité dans Mitchell, 2018)
Source: Mitchell, Nic, “Global universities unprepared for sea change ahead“, University World News, no. 490, 26 janvier 2018