Le rapport Les mesures de soutien précoce à l’accès à l’enseignement postsecondaire : bonnes, mauvaises ou neutres? (35 p.) de Fiona Deller et Rosanna Tamburri du Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur (COQES) conclut que…
« Il nous faut reconnaître que l’accès aux EPS [études post-secondaires] s’amorce très tôt dans le parcours scolaire et que le réseau des EPS même est investi d’une capacité ou d’un mandat restreint pour agir sur l’accès équitable. » […] « Nous devons plutôt nous pencher sur le rôle que joue le système de la maternelle à la 12e année pour favoriser l’accès équitable à l’enseignement postsecondaire et nous améliorer dans la mesure de l’efficacité des programmes existants ». [nos emphases]
Le rapport reconnaît que le taux de diplomation au secondaire en Ontario a augmenté depuis dix ans, mais il constate qu’encore trop de jeunes ne se rendent toujours pas aux études supérieures: “En 2016, chez les 25-34 ans, le pourcentage des élèves dont le niveau de scolarité le plus élevé correspondait au diplôme d’études secondaires était de 22 %, tandis que le pourcentage de ceux sans diplôme d’études secondaires était de 8 %.” C’est donc 30 % des jeunes ontariens qui ne se rendront jamais au college ou à l’université.
Pour faciliter le cheminement des étudiants vers les études supérieures, le rapport recommande…
- que [des] interventions visant à soutenir les élèves à risque et désengagés soient mises en œuvre du niveau de la maternelle à la 12e année [le fameux K-12 anglophone],
- que les écoles secondaires de la province [mettent] fin à l’aiguillage des élèves de 9e et de 10e année dans les volets théorique et pratique [en Ontario, les élèves de 15-16 ans doivent suivre des cours comme Découvrir le milieu du travail et Exploration de carrière qui semblent orienter leurs choix futurs],
- que les gouvernements et les établissements financent et favorisent mieux les programmes de transition aux études postsecondaires qui permettent à ceux qui n’ont pas terminé leurs études secondaires de passer directement au collège ou à l’université,
- que les gouvernements et les établissements financent et favorisent mieux les programmes communautaires d’intervention précoce destinés aux jeunes vulnérables,
- que les gouvernements rendent automatique l’inscription aux régimes d’aide au remboursement de la dette pour les étudiants et aux régimes d’épargne-études postsecondaires pour les familles à faible revenu, plutôt que d’imposer aux étudiants et aux parents le fardeau de présenter une demande aux programmes,
- que les gouvernements évaluent les mesures de soutien existantes pour s’assurer qu’elles sont efficaces,
- que soit élargit l’utilisation du numéro d’immatriculation scolaire de l’Ontario pour repérer les personnes qui éprouvent des difficultés et font face à des obstacles qui les empêchent de réaliser des études postsecondaires.
Source: CONSEIL ONTARIEN DE LA QUALITÉ DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR, “Les mesures de soutien précoce à l’accès à l’enseignement postsecondaire : bonnes, mauvaises ou neutres?“, Ameq en ligne, 3 octobre 2019