La mise en place un cours à distance est bien plus que la simple médiatisation d’un cours en présentiel. Les modalités d’intervention et le contenu se voient transformés tant dans le rythme que dans les supports de formation. Cela implique de repenser le temps nécessaire à développer l’enseignement à distance.
Par exemple, pour réaliser une vidéo de quelques minutes il faudra littéralement des heures de travail en conception. Cependant une fois la vidéo prête, elle pourra être réutilisée encore et encore. C’est un bon investissement à long terme. C’est l’avis de la professeure d’apprentissage avec les technologies numériques Diana Laurillard, de l’UCL Institute of Education.
Dans plusieurs institutions universitaires, la charge de travail académique est calculée en termes d’heures de prestation en salle de classe. On prend rarement en compte l’effort total nécessaire à la préparation, notamment en ce qui a trait aux contenus numériques développés. Avec la pandémie, les universités devront peut-être repenser sa façon de mesurer le temps dont les universitaires ont besoin pour enseigner aux personnes étudiantes, afin de tenir compte du passage vers l’enseignement à distance.
Professor [Maryanne] Dever [pro vice-chancellor of education and digital at the Australian National University] also warned the sector not to confuse how academics had “just jumped in and did whatever they could” during the pandemic with the effort that would be needed for a “properly thought through, intentional, phased and planned approach” to digital education.
Source : Baker, Simon, Rethink time needed for online teaching, universities urged. Times Higher Education World University Rankings, 18 novembre 2021