Faisant état d’une conférence du New England Borad of Higher Education sur la competency-based education, le blogueur Matt Reid rapporte un point de vue inédit sur le sujet.
Les tenants de cette approche mettent souvent de l’avant la possibilité pour les étudiants de tirer profit de leurs acquis afin d’échapper au rythme plus lent imposé par la formation traditionnelle en classe. Sur le plan financier, les avantages d’une progression plus rapide sont évidents, autant pour l’étudiant que pour l’institution.
Or, pour la majorité des étudiants, l’inverse se produirait; ayant maintenant à démontrer explicitement l’atteinte de chacune des compétences ciblées avant de passer à l’étape suivante, un bon nombre d’entre eux risquent de voir leur progression ralentie. C’est particulièrement probable lors des premières étapes, souvent consacrées à une mise à niveau et à l’acquisition des habiletés de base. Par contre, ce temps accru consacré à l’acquisition de chacune des compétences ciblées risque fort d’amener l’étudiant à mieux performer lors de cours ultérieurs, et, ultérieurement, sur le marché du travail.
À terme, cette approche mènerait donc à des diplômes plus fiables, mais peut-être pas aux économies de temps invoquées lorsque vient le temps d’en faire la promotion auprès des étudiants… et des établissements d’enseignement.
Source: Matt Reid, “CBE“, Inside Higher Ed, 21 octobre 2014.