Derrière le discours faisant l’apologie des partenariats gagnants-gagnants entre universitaires et acteurs de la communauté, se cacherait une réalité toute autre, selon une équipe de chercheurs qui ont effectué une quarantaine d’entretiens auprès d’universitaires anglais dits « engagés ». Manque d’intérêt et de reconnaissance, manque d’incitatifs et d’appui de l’institution, pertes de contrats, déconsidération des pairs (comme si les chercheurs s’engageant étaient perçus davantage comme des administrateurs que des chercheurs), car ce qui compte avant tout, ce sont les publications, particulièrement en début de carrière. Une minorité de participants estimaient que leur implication de recherche avec la collectivité avaient des effets positifs sur leur carrière, notamment parce que cela renforçait leur identité de chercheur.
Richard Watermeyer and Jamie Lewis ont présenté leurs résultats de recherche lors de la conférence annuelle de 2014 de la Society for Research into Higher Education.
Sources:
Watermeyer, R. 2015. « Public engagement: hidden costs for research careers? ». Times Higher Education. 22 janvier. En ligne: http://www.timeshighereducation.co.uk/comment/opinion/public-engagement-hidden-costs-for-research-careers/2018045.article
Watermeyer, R. et Lewis, J. 2014. “Exploding the myth of public engagement as a ‘good thing’ for research careers”. Abstract proposal for the Society for Research into Higher Education (SRHE) Annual Conference 2014. En ligne: http://www.srhe.ac.uk/conference2014/abstracts/0033.pdf