Directrice pédagogique chez KTM Advance, Valérie Lavergne-Boudier rêve de voir le jeu vidéo révolutionner l’acte d’apprentissage et participer à la résolution des grands problèmes sociétaux.
«Plus de vingt ans après les balbutiements d’Internet, nos modes de vie ont subi des transformations radicales. En revanche, nos modes d’apprentissage eux n’ont pas véritablement changé… Et si les jeux vidéo représentaient une vraie chance pour les futures générations, et une opportunité pour révolutionner notre rapport à la formation?»
D’abord enseignante, puis chercheuse (Ph. D. en sciences cognitives appliquées) et finalement mère, Valérie Lavergne-Boudier s’est passionnée pour le jeu vidéo en regardant ses enfants jouer sur leur Gameboy.
Quel était ce pouvoir des jeux vidéos qui réussissaient mieux que n’importe quel professeur (fusse-t-il détenteur du mérite enseignant), à garder l’attention et la concentration des jeunes des heures durant?
À travers ses recherches, Valérie Lavergne-Boudier a découvert que derrière les jeux vidéos se trouvaient des opportunités de développement de compétences insoupçonnées et tout à fait en phase avec notre époque.
Pour elle, le jeu vidéo permet de s’entraîner à la complexité. C’est en fait, un ensemble d’algorithmes qu’il faut parvenir à déjouer. Il y a une mission, une quête à réaliser. Il faut intégrer des bases de données, anticiper des situations, développer des stratégies, les optimiser, prendre des décisions, se tromper, risquer, recommencer pour espérer atteindre le niveau supérieur et avec internet, la puissance du joueur est démultipliée. L’accès à un espace collaboratif permet les échanges et le partage de données qui souvent dépassent même les limites du jeu.
Des compétences qui, si elles étaient mises au service de la résolution de problèmes planétaires, trouveraient sans doute des solutions originales et uniques.
Veilleuse pendant plus de 10 ans, mes recherches et sujets d'intérêt tournaient autour des multiples usages de la vidéo à des fins d'enseignement et d'apprentissage. Je resterai, même à la retraite, fidèle lectrice de ce blogue qu'est L'Éveilleur!