Lors de la journée internationale des droits des femmes, une publication sur le site de France24 a attiré mon attention en lien avec le sujet en titre. L’article présente la problématique de l’intégration des femmes au secteur des technologies de l’information (TI) et en quoi leur sous-représentation vient plomber le développement de l’IA. Nous avons fait référence précédemment aux phénomènes des biais sexistes ainsi qu’à l’amplification des inégalités sociales générés par l’exploitation d’algorithmes dans différentes applications. Il est prévisible que le problème demeure entier en l’absence d’une plus grande participation des femmes à la réflexion et aux efforts de développement:
“Les IA sont en train de changer radicalement tous les domaines du quotidien”, rappelle Joanna Kirk, co-directrice de StartHer, une organisation qui vise à promouvoir la place des femmes dans la Tech, interrogée par France 24. “Si les femmes ne participent pas à une réflexion en amont, la technologie ne sera tout simplement pas représentative de nos sociétés.” [nos emphases]
Quelles stratégies peuvent être envisagées pour faciliter l’intégration des femmes au domaine des TI? Des regroupements ont mis en place des initiatives pour multiplier les interventions dans les institutions de formation en faisant de la sensibilisation sur la place que doivent prendre les femmes dans le secteur des TI et en les initiant à la programmation:
Fondée en 2010 en France, l’association StartHer soutient des mouvements de femmes et d’hommes en faveur de la diversité dans les technologies de l’information. L’organisation travaille notamment avec le collectif Women in AI (“Femmes dans l’intelligence artificielle”), qui regroupe des expertes de plusieurs pays. “La première étape consiste à parler de la place des femmes dans la Tech”, explique Joanna Kirk. “Ensuite, il y a un travail ciblé : on intervient dans les écoles et les collèges, et on fait des séances d’initiation au code.” [nos emphases]
J’apprends en parallèle qu’une OBNL basée à San Francisco, AI4ALL, se consacre à accroître la diversité et l’inclusion dans l’éducation, la recherche et le développement ainsi que les politiques en matière d’IA. Plusieurs universités d’envergure aux États-Unis, dont les universités Stanford, Carnegie Mellon, Berkeley et plusieurs autres, ainsi que certaines institutions canadiennes (dont Simon Fraser) font partie de la liste des partenaires s’étant engagés à en faire davantage dans leurs institutions respectives pour attirer et accompagner les femmes voulant se former et faire carrière dans le domaine.
Serait-ce un modèle intéressant pour notre institution?
Source: Barra, Mélissa. Les femmes sont-elles l’avenir de l’intelligence artificielle? France24, 8 mars 2019.