Le titre d’un article paru ce matin sur le site du quotidien The Guardian peut laisser songeur, alors qu’on y évoque la possibilité qu’un jour l’intelligence artificielle puisse remplacer les enseignants qui donnent des cours magistraux en salle de classe. Le propos de l’auteur de l’article tend plutôt à prévoir leur remplacement en contexte de formation à distance (FAD), où les algorithmes ont l’avantage de pouvoir rapidement analyser les traces laissées par les étudiants dans les environnements numériques d’apprentissage…
Forget robo-lecturers whirring away in front of whiteboards: AI teaching will mostly happen online, in 24/7 virtual classrooms. AI machines will learn to teach by ferreting out complex patterns in student behaviour – what you click, how long you watch, what mistakes you make, even what time of day you work best. This will then be linked to students’ “success”, which might be measured by exam marks, student satisfaction or employability.
… et seront en mesure de proposer des scénarios personnalisés à partir du curriculum conçu par des humains de façon à maximiser les probabilités de succès:
The AI tutor will design personalised learning plans that optimise each student’s outcome. Should one student watch their lecture at breakfast time, or in the evening? Where should their first test pop up in a busy schedule? How much preparation will they need to understand a certain concept? While a skeleton crew of humans would be needed initially to design curriculums (the creative bit) and film lectures (CGI is still too expensive), AI tutors could do the rest. [Nos emphases]
Exploiter les données recueillies par l’activité des apprenants dans les MOOCs pour en faire profiter les activités pédagogiques au sein des programmes réguliers est une autre possibilité intriguante:
The big question mark around MOOCs was how they could survive by giving away course content for free. With uncomfortable echoes of recent data controversies, it may turn out that building the training database for AI teaching was the MOOC business plan all along. [Notre emphase]
Sous la pression de budgets qui vont en diminuant, des décideurs pourraient être tentés d’intégrer des solutions numériques pour remplacer des ressources humaines. L’auteur s’inquiète que les éléments qui distinguent l’humain de la machine – la créativité, le travail collaboratif pour ne citer que ces deux exemples – ne sont pas suffisamment considérés comme une valeur ajoutée à l’expérience des étudiants, qui malgré tout sont motivés à partager leurs expériences et même créer des vidéos sur YouTube afin de mettre en évidence comment un enseignant a pu les inspirer.
Qu’en pensez-vous?
Source: Haw, Mark. Will AI replace university lecturers? Not if we make it clear why humans matter. The Guardian, 6 septembre 2019.
Une simple correction au titre : « passe-t-il » plutôt que « passe-t-elle ».
Merci François, c’est fait!