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Enquête internationale sur la profession universitaire : quelques réponses de professeures et professeurs canadiens

Des professeurs universitaires de 33 pays ont été sondés dans le cadre de l’enquête internationale APIKS (Academic Profession in the Knowledge Society) en 2018 sur la profession universitaire dans la société du savoir.

Les résultats préliminaires pour le Canada ont été présentés au Congrès des sciences humaines de juin dernier par le responsable de l’analyse des données du volet canadien de l’enquête APIKS, Glen Jones, doyen de l’Ontario Institute for Studies in Education (OISE) de l’Université de Toronto.

Méthodologie

  • Sondage en ligne de 51 questions
  • Accessible du 24 octobre 2017 au 30 juin 2018
  • Invitation lancée à 30 000 professeurs de 64 universités canadiennes
  • Nombre de répondants : 2968, pour un taux de réponse d 9,9%

Résultats pour 4 sujets

L’enseignement et la recherche

Selon Jones, « le lien entre l’enseignement et la recherche demeure fort au Canada, et la plupart des professeurs croient que l’un et l’autre sont complémentaires ».

« Il est aussi intéressant de noter que bien que la majorité des professeurs pensent que leurs travaux de recherche les aident à mieux enseigner, cette relation est perçue différemment selon les disciplines. Les différences entre les domaines seront bien sûr étudiées dans d’autres volets de l’enquête […]

La recherche est perçue par la majorité des répondants comme plus valorisée que l’enseignement.

Si 47,7 % des répondants disent s’intéresser à l’enseignement, ils avouent préférer la recherche alors que 24,9 % préfèrent l’enseignement tout en faisant de la recherche.

Donnée intéressante : 78 % des répondants « croient fermement que leurs travaux de recherche font d’eux de meilleurs enseignants. Ces activités leur permettent en effet de garder leurs connaissances à jour et de générer des idées, en plus de favoriser les échanges internationaux et la réflexion critique. »

L’activité de recherche

On a analysé les données en comparant la production des professeurs du groupe U15 à celle des professeurs d’autres universités : les professeurs du U15 publient plus d’articles dans des revues savantes mais moins de livres que ceux des universités polyvalentes; ils feraient plus de recherche en collaboration et « reçoivent la majeure partie de leur financement (37 %) des organismes nationaux.  À l’opposé, les professeurs des universités qui offrent principalement des programmes de premier cycle reçoivent la plus grande part de leur financement (43 %) des établissements et tendent vers la recherche à caractère social. »

La satisfaction et le stress au travail

La satisfaction au travail obtient la note de 3,88 (sur 5) de la part des répondants, qui reconnaissent que leur travail est une source considérable de pression (note de 3,22/5).  « La pression associée au travail était perçue comme plus forte par les professeurs agrégés et adjoints (3,39 et 3,5 respectivement) que par les professeurs titulaires (2,98). »

Les professeures « sont légèrement moins satisfaites que leurs collègues masculins, s’inquiètent davantage de l’avenir de la profession et sont plus susceptibles d’être stressées par leur situation professionnelle. »

L’internationalisation

« Les universités du groupe U15 comptaient le pourcentage le plus élevé de professeurs (39 %) convaincus que leur établissement avait clairement défini sa stratégie. Viennent ensuite les universités offrant principalement des programmes de premier cycle (29,6 %) et les établissements polyvalents (25,2 %). Globalement, une forte majorité de participants (70,3 %) affirmaient collaborer avec des collègues étrangers.

L’OISE a publié d’autres résultats généraux de l’enquête sur son site Web et comptent publier plusieurs ouvrages à partir des données recueillies.

Source – Banks, Kerry.  Une grande enquête internationale met en lumière la profession universitaire.  Affaires universitaires. 30 juillet 2019

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Sonia Morin

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