Dernièrement, j’ai eu sous les yeux les résumés d’Audrey Miller et Xavier de la Porte qui tous deux relataient l’expérience de la Clintondale High School. C’est en fait Tina Rosenberg du New York Times qui la première a raconté l’histoire de ce directeur d’école, père de famille et passionné de baseball, qui a réussi à faire de son école une école inversée.
Ce qui est frappant dans l’histoire de la Clintondale High School (je vous laisse le soin d’en lire les détails), c’est qu’elle contient à peu de chose près les mêmes éléments que toutes les expériences de classes inversées que nous vous avons présentées jusqu’à maintenant.
Au départ, il y a l’identification d’une problématique (ici, un directeur inquiet du nombre d’élèves en difficulté dans son école) et le désir d’améliorer la situation. Puis, des observations originales, sans lien directes avec la problématique mais non moins pertinentes (ledit directeur est aussi entraîneur de baseball et il remarque que les jeunes joueurs qui visionnent des vidéos de professionnels avant les matchs, s’améliorent progressivement dans leur jeu). Ces observations permettent la formulation d’une hypothèse: «Pourquoi ne pas utiliser la vidéo pour les apprentissages en classe, pour motiver les élèves et ainsi les aider à s’investir d’avantage?». Ensuite, le directeur convainc un premier professeur afin de tester l’utilisation de vidéos en préparation au travail à faire en classe. C’est le temps de l’expérimentation à petite échelle. Puis, il recueille de nouvelles données, analyse les résultats, ajuste ce qui doit l’être. Puis, le directeur convainc d’autres professeurs pour une expérimentation à plus grande échelle, jusqu’à une implantation complète et l’amélioration de la situation de départ. Toutes les étapes d’une démarche expérimentale, en fait.
Un autre point important de cette approche de classe inversée (ou d’école «inversée», c’est selon) – et Xavier de la Porte le souligne à juste titre – c’est que la technologie y est intégrée de façon telle qu’elle en sort littéralement de la classe. Cela permet d’y faire entrer l’apprentissage par l’expérimentation, l’interaction et la collaboration entre pairs. Un usage plus qu’efficient de la technologie et de l’enseignement en groupe.
Sources :
de la Porte, Xavier, «L’école inversée ou comment la technologie produit sa disparition», InternetACTU.net, 13 octobre 2013.
Miller, Audrey, «L’école inversée est-ce possibles?», L’Infobourg, 18 octobre 20313.
Rosenberg, Tina, «Turning education upside down», New York Times (pages d’opinion), 9 octobre 2013.
Veilleuse pendant plus de 10 ans, mes recherches et sujets d'intérêt tournaient autour des multiples usages de la vidéo à des fins d'enseignement et d'apprentissage. Je resterai, même à la retraite, fidèle lectrice de ce blogue qu'est L'Éveilleur!