Via mon réseau Twitter, j’ai découvert cette conférence TED que Salman Khan, fondateur de la Khan Academy (Wikipedia), vient de prononcer le 3 mars dernier. Je n’avais jamais entendu parler de l’individu, du succès de ses 2100 capsules vidéo éducatives d’une dizaine de minutes, du million d’abonnés à son site Web d’exercices, ni de la popularité de sa méthode, notamment pour la préparation au collège. Bill Gates, qui le parraine, présente son organisation comme « un aperçu du futur de l’éducation » et « le début d’une révolution ». Chose sûre, cela donne une idée du genre d’initiatives Web qui émergent pour la formation en ligne.
Le plus beau (et troublant!): Tout est gratuit! La non-lucrative Khan Academy fonctionne à l’aide de dons et de publicité. À l’automne 2010, Google lui a offert 2 millions $ pour traduire ses capsules dans les principales langues.
Le conférencier est allumé, doté d’humour et il présente une vision intéressante, quoiqu’un peu jovialiste de l’utilisation de la vidéo et de la technologie en enseignement. Avec des formules chocs du genre « educating the world », « renverser le fonctionnement habituel de la salle de classe » (par le visionnement de vidéos à la maison en guise de devoirs pour remplacer l’enseignement magistral et la réalisation d’exercices en classe avec accompagnement du professeur), « utiliser la technologie pour humaniser l’enseignement », « personne n’échoue, mais on a droit à l’erreur aussi souvent que l’on veut, jusqu’à ce que l’on maîtrise la matière », « l’apprentissage par les pairs à l’aide du réseau permet l’avènement d’une salle de classe mondiale », etc., il sait séduire son auditoire. Du reste, il admet volontiers que ses capsules ne remplaceront pas un curriculum, humilité rare chez les gourous de la formation à distance.
Pour une courte vidéo promotionnelle (2 min 13):
Pour la conférence TED du 3 mars dernier (20 min 27):