Pédagogique

Terminer son cours par des notes d’appréciation

Shawn Vecellio travaille en tant que chargé de cours itinérant dans la Silicon Valley, à la National University et à l’Université de San Francisco. L’une de ses pratiques pédagogiques me semble un possible antidote à la polarisation des opinions qui pourrait miner un climat de classe: à la fin de chaque cours, il invite les étudiantes et les étudiants à témoigner leur gratitude quant à la contribution d’un ou d’une camarade de classe. Je mets cette idée de l’avant parce que le développement d’un sentiment de communauté, voire d’une communauté d’apprentissage, au sein de la classe (un des objectifs de Vecellio) m’interpelle particulièrement.

En guise d’exemples, il mentionne les notes d’appréciation suivantes.

  • « Merci, Jérôme, d’avoir posé ta question à toute la classe plutôt qu’à moi seul [la personne enseignante]. »
  • « J’apprécie que Fabien nous ait fait part de son expérience personnelle, ce qui a permis de donner un sens pratique au concept dont nous avons discuté. »
  • » Anne, merci pour le document bien conçu que tu nous as fourni à propos de la lecture d’aujourd’hui ; les liens que tu as établis avec d’autres textes étaient particulièrement précieux pour nous. »

D’après Vecellio, cette pratique « permet aux autres à reconnaître ce qu’ils ont apporté et nous aide à reconnaître en nous-mêmes ce que nous pouvons apporter pour soutenir les autres dans la classe et au-delà ».

Il prévoit ces remarques d’appréciation comme dernière activité au programme et invite les personnes étudiantes à garder cette activité à l’esprit tout au long du cours, au cas où ils souhaiteraient remercier un camarade le moment venu.

Pour lui, l’intérêt de ce rappel est notamment d’aider les personnes étudiantes à reconnaître que notre objectif pour le cours ne se limite pas à l’apprentissage académique, mais que nous apportons tout notre être dans la classe et que notre façon d’entrer en relation les uns avec les autres devrait être pleinement humaine plutôt qu’un simple discours pédagogique. [Traduit avec www.DeepL.com/Translator, puis adapté]

À la fin d’une session pendant laquelle cette pratique a été employée, Vecellio demande à ses étudiantes et étudiants – eux-mêmes de futurs enseignants potentiels – de réfléchir aux impacts de tels partages. Comment cette pratique a-t-elle été utile dans leur classe et qu’a-t-elle signifié pour eux ou pour les autres ? Les personnes étudiantes rapportent que…

  • cette pratique leur a donné l’occasion de réfléchir à ce qui les fait éprouver de la gratitude et au fait de la partager de manière à façonner positivement la culture de la classe, à susciter un sentiment plus profond d’investissement dans l’apprentissage et l’engagement et à les aider à se sentir vus et valorisés.
  • lorsque les personnes étudiantes pourront reconnaître en classe les différences entre leurs pairs et considérer ces différences comme des cadeaux, nous saurons que nous avons créé un espace sécuritaire (safe) pour l’apprentissage.
  • le fait de déclarer publiquement son appréciation permet de montrer sa reconnaissance à quelqu’un et contribue à créer un plus grand sens de communauté dans la classe. Les membres de notre classe ont appris à être plus à l’aise et plus honnêtes les uns envers les autres, ce qui a rendu nos discussions beaucoup plus fructueuses.
  • laisser de la place pour le positif nous donne l’occasion de construire une communauté dans notre classe et diminue la barrière entre l’enseignant et les personnes étudiantes, dans le sens où ces dernières sont également appréciées pour ce qu’elles apportent en classe. [Traduit avec www.DeepL.com/Translator]

Vecellio indique que de telles pratiques s’appuient sur un champ de la littérature scientifique en plein développement:

  • Bell et al. suggèrent spécifiquement d’apprécier les camarades de classe pour permettre de clore un cours (2016, p. 89).
  • Fox (2018) suggère que d’inviter les personnes étudiantes à adopter une posture de gratitude favorise un environnement d’apprentissage positif.
  • Gabriel (2018) préconise l’utilisation de « pratiques de validation » pour favoriser une communauté d’apprenants.
  • Anderson (2006) a suggéré que le fait de recevoir de l’appréciation quant à nos contributions peut nous aider à prendre conscience de nos propres qualités, que nous pourrons ensuite déployer de manière positive dans tous les domaines de notre vie. [Traduit avec www.DeepL.com/Translator, puis adapté]

Source: Vecellio, Shawn, « The Appreciative Close: A Strategy for Creating a Classroom Community », Faculty Focus, 8 octobre 2021

Le questionneur masqué
Culture du bannissement et éducation civique
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À propos de l'auteur

Jean-Sébastien Dubé

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