J’ai lu avec intérêt les interrogations de Tracy Weisz, une enseignante qui intègre l’utilisation des technologies à ses cours. Elle s’exprimait après avoir participé à un concours qui récompensait financièrement des projets où les enseignants présentaient des leçons intégrant les technologies. Les fonds pouvaient alors être utilisés pour mieux équiper les élèves dans les salles de classe (achat d’ordinateurs portables, de tablettes, etc.)
Mme Weisz constate que les gagnants du concours ont utilisé des moyens très sophistiqués, pour la plupart hors de sa portée mais aussi de celle de ses collègues. Ces modèles sont présentés comme un idéal à atteindre, mais ceux-ci viennent également expliquer une certaine crainte vécue par des enseignants qui, devant leur absence de maîtrise des différents outils disponibles, se découragent et ne veulent plus en envisager l’utilisation. Comment aborder ce problème?
Elle mentionne que les outils technologiques qu’elle propose à ses élèves sont d’abord simples d’utilisation et viennent appuyer leur apprentissage. Les technologies ne sont donc pas en soi des objets d’apprentissage dans ses activités pédagogiques. Elle présente l’exemple du travail d’équipe, où la collaboration peut être facilitée par le partage de documents électroniques. Mme Weisz utilise Google Docs, qui est un outil (parmi d’autres) pouvant venir en aide au travail des élèves en classe et qui permet à ces derniers de partager facilement des documents. Elle pourrait en utiliser d’autres, dans la mesure où l’outil correspond bien au besoin exprimé et qu’il ne rend pas la tâche trop complexe à gérer avec ses élèves. La définition du besoin précède donc le choix de l’outil. Elle utilise l’analogie du téléphone cellulaire pour appuyer ce point: beaucoup de gens ont graduellement intégrer l’utilisation de ces appareils dans leur vie et ne voient plus aujourd’hui comment ils pourraient s’en passer. Il en va de même pour les technologies en classe: mieux vaut faire des petits pas au départ sans se laisser éblouir par des outils qui, malgré l’impression qu’ils peuvent laisser au départ, ne correspondent pas nécessairement au besoin initial.
Source: Weisz, Tracy, “How to properly integrate classroom technology“, Edudemic, 28 septembre 2012.