Court article de Sophie Blitman dans Le Monde. Peu de nouveau pour qui s’intéresse sérieusement aux nouveaux espaces d’apprentissage, mais une bonne introduction au sujet pour qui la découvre.
En filigrane, on constate que la question intéresse toujours autant nos cousins puisque l’article sort en parallèle avec la quatrième conférence annuelle d’ELIG (pour European Learning Industry Group) tenue à Paris, les 3 et 4 novembre 2016 et qui portera sur cette question. Si cette thématique a été retenue par les organisateurs d’un tel consortium entreprises (IBM, Microsoft, HP, Intel, Samsung, Pearson, Wiley, etc) – universités (Stockholm, Aalto, UTIU, FernUniversitàt, BPP), c’est signe qu’il s’agit d’une industrie florissante…
L’article mentionne aussi à quel point la compagnie SteelCase domine encore ce marché en France “… [A]vec des commandes allant de 1.000 € pour quelques fauteuils jusqu’à un million pour un réaménagement total comme celui du campus de l’université Jean Jaurès (ex Le Mirail) à Toulouse.”
Autrement, Blitman fait une bonne place aux espaces informels…
“Plus largement, l’apprentissage se fait aussi désormais hors des salles de classe proprement dites : à l’EM Lyon, les recoins des couloirs offrent des espaces de coworking quand à la Catho de Lille, c’est une cafétéria qui a été réaménagée pour accueillir les étudiants désireux de travailler tout en grignotant. Quant aux bibliothèques nouvelle génération, rebaptisées learning centers, elles associent les traditionnelles rangées de bureaux à des espaces plus cosys, dotés de poufs disséminés à même le sol.” (Blitman, 2016)
Elle y mentionne les fablabs et soulève une question cruciale:
“Autant d’aménagements qui visent aussi à donner envie de venir sur le campus. Car telle est aussi la question : en facilitant le travail à distance, les nouvelles technologies vont-elles vider les établissements ? On imagine déjà les étudiants, tranquillement installés chez eux devant leur ordinateur ou, demain, chaussant leur casque de réalité virtuelle pour assister au cours.” (Blitman, 2016)
Source: Blitman, Sophie, “Où apprendra-t-on demain?“, Le Monde.fr, 2 novembre 2016