Un article paru dans le dernier numéro d’Affaires universitaires présente un portrait des collections de livres électroniques gérées par les bibliothèques universitaires. À partir des données tirées d’une enquête menée par l’ABRC (Association des bibliothèques de recherche du Canada), “les bibliothèques universitaires dépensent de plus en plus pour se procurer des ouvrages électroniques, mais ceux-ci représentent encore moins du tiers des sommes consacrées à l’ensemble des ouvrages“, ce qui contraste avec les revues électroniques, qui “ont atteint un point tournant (soit la moitié des dépenses consacrées aux périodiques) il y a une dizaine d’années. Les dépenses consacrées aux revues électroniques sont maintenant près de cinq fois plus élevées que celles qui sont consacrées aux versions papier.”
Parmi d’autres faits saillants de l’enquête:
- les disciplines où la recherche évolue rapidement et où les ouvrages deviennent vite obsolètes tendent à se tourner vers le livre électronique;
- les livres étant plus volumineux que les articles de revues , ils seraient moins faciles à lire sur un écran;
- l’interopérabilité, ou la capacité de trouver des livres électroniques compatibles avec de multiples plateformes, pose toujours problème;
- la conservation est un enjeu important: les livres électroniques se trouvent plus souvent qu’autrement sur les serveurs des fournisseurs plutôt que sur les tablettes, ce qui pose le problème de l’accès futur aux contenus, mais également celui de la gestion des collections, qui diffère d’un fournisseur à l’autre;
- le prix des versions électroniques est parfois plus élevé que celle en papier, et les éditeurs contrôlent les dates de sortie des ouvrages en format électronique de façon à ne pas nuire aux ventes des formats papier.
Source: Bowness, Suzanne. “L’érudition en format électronique. La révolution du livre électronique est à nos portes. Sommes-nous prêts à l’accueillir?“, Affaires universtaires, 10 septembre 2012