Depuis un moment, mes lectures sur le Web m’amènent à m’inquièter du devenir de l’université (comme institution, je veux dire). J’ai l’impression parfois que si nos institutions d’enseignement supérieur ne prennent pas le « virage » du partage de l’information et de la collaboration (via des outils Web ou non), elles vont se faire damer le pion par d’autres organisations qui, elles, l’auront pris.
À terme, j’ai l’impression que les gens pourraient arrêter d’aller à l’université (ou plus généralement à l’école) parce que la formation qu’on y donnera ne sera plus pertinente compte tenu de la manière dont les gens apprendront de nouvelles connaissances. C’est notamment vrai en prévision de l’arrivée de ceux que l’on a commencé à nommer la Génération « C » (pour Content ou « contenu »), soit la génération qui aura grandi avec Internet. [Je sais, je sais, moi aussi j’aurais eu tendance à recommencer à « A » ou à « A’» après les générations « X, Y, et Z », mais je n’ai pas eu mon mot à dire…]
En furetant, je suis tombé sur les conclusions d’un sondage du Project Tomorrow raportées (et traduites) sur le blogue « Ze Cool Blogue », où l’on fait un « top 10 » des impacts des technologies éducatives du point de vue des jeunes (et c’est là où ça devient intéressant). Il y a des phrases qui punchent comme « Not only do we need to change the way we test, but the way we teach – and all this because of the ways that our students can now learn. (Darren Draper) ». Mais ce qui m’a vraiment fait dire « Ça y est! C’est commencé. », c’est le dernier des dix points (qui pourtant semble le plus important…):
« Le nouveau visage de l’apprentissage personnel : l’apprenant « agent libre » – La tendance numéro 1 de cette consultation de 2008 est l’émergence de l’apprenant agent libre. On peut le caractériser comme suit :
- Détaché des écoles « traditionnelles »,
- Stimulé par la création de son propre contenu pour apprendre,
- Régulièrement engagé dans l’établissement et la participation active dans des communautés d’apprenants et de réseaux sociaux, et
- Drôlement futé dans la collecte et le traitement de données qui appuient sa démarche d’apprentissage expérientiel. »
Pour ceux qui s’intéressent à cette question des utilisations que les jeunes font des TIC, voir aussi ce billet de Mario Asselin.