Mes collègues me recommandent ce communiqué de presse du NC State News, journal de la North Carolina State University. Le texte résume les conclusions de “Explicitly teaching critical thinking skills in a history course”, un article scientifique des professeures Anne McLaughlin, professeure agrégée de psychologie et Alicia McGill, professeure adjointe en histoire, pour cette même institution. L’article vient de paraître fin mars dans la revue Science & Education.
117 étudiants de trois classes ont passé un test vérifiant leurs croyances aux pseudosciences (ex: l’Atlantide) au début et à la fin d’un semestre. Dans deux des groupes (classes d’histoire sur les fraudes historiques), on a spécifiquement enseigné des habiletés de pensée critique comme l’identification d’arguments fallacieux. Les 58 étudiants des deux classes d’histoire croyaient moins aux pseudosciences à la fin du semestre, alors que ceux du groupe contrôle (59 étudiants d’un cours d’utilisation des statistiques en psychologie), à qui on n’avait pas enseigné de telles habiletés, ne changeaient pas leurs scores au test.
“The change we see in these students is important, because beliefs are notoriously hard to change,” says McLaughlin. “And seeing students apply critical thinking skills to areas not covered in class is particularly significant and heartening.”
“It’s also important to note that these results stem from taking only one class,” McGill says. “Consistent efforts to teach critical thinking across multiple classes may well have more pronounced effects.
Les auteures rappellent l’importance de l’enseignement des sciences humaines en cette ère de post-vérité et de faits alternatifs…
Source: Shipman, Matt, “Critical Thinking Instruction in Humanities Reduces Belief in Pseudoscience” (communiqué de presse), NC State News, 20 mars 2017