En repassant quelques anciens billets de L’éveilleur, je suis tombé sur ce guide pédagogique d’utilisation des blogues (PDF 20 pages) publié par Charles-Antoine Bachand, conseiller pédagogique au Cégep de l’Outaouais, pour le compte de profweb. Entre autres choses, il y décline un tableau de caractéristiques techniques du blogue ayant une incidence pédagogique. J’en ai identifié certaines qui s’appliquent aussi aux portfolios. En voici deux, parmi plusieurs autres qui seraient pertinents.
- Terrain neutre : Il est de plus en plus démontré que les outils actuels, qui misent sur un endroit central pour les échanges ou le dépôt de texte, ont des conséquences importantes sur la motivation des étudiants. Il semble en effet que le fait que le blogue appartienne à l’étudiant (et non pas à l’enseignant) crée un sentiment de propriété très favorable à l’appropriation du processus par l’étudiant. Le blogue pourra donc être ce lieu neutre où l’étudiant se sentira à l’aise d’inviter collègues et amis.
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- Centré sur l’utilisateur : Parce qu’il est essentiellement un journal de bord, le blogue est l’un des rares outils informatiques qui est réellement centré sur les réflexions et les besoins de l’étudiant. Plusieurs outils informatiques exploités en enseignement nourrissent ou favorisent une approche magistrocentrée, soit centrée sur l’enseignant et son enseignement et non pas sur les étudiants et leur apprentissage. Les blogues remettent une large part de pouvoir et de responsabilité aux étudiants, et ce, par sa forme même.
Pourquoi souligner spécifiquement ces deux-là? Parce que ce sont des principes essentiels à considérer quand on considère l’introduction d’un portfolio dans un programme. Bien que le programme puisse imposer certaines balises, le portfolio doit demeurer l’outil de l’étudiant. Ce dernier doit avoir un certaine liberté dans son appropriation pour que cela soit SON portfolio, et non celui qu’on lui impose.