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Microcertification et portfolios: plus qu’une mode… une menace?

Chez Udacity, on les appelle “nanodiplômes” (nanodegrees), tandis que chez Coursera on parle de “microdiplômes” (microdegrees).  Ils ressemblent aux certificats de compétence ou aux programmes courts d’avant, mais certains voient dans ces parcours accélérés des menaces directes à la formation universitaire telle qu’on la connaît.

Les fournisseurs de formation développent ce type de curriculums avec des employeurs (Google, Instagram, At&T, Facebook, etc.) afin d’offrir des cheminements qui préparent des étudiants adultes à être immédiatement compétents en vue d’emplois difficiles à pourvoir par ces entreprises (développeurs pour le système mobile Android, développeurs Web juniors, analystes de données massives, etc.).  Ces employeurs sont de plus en plus ouverts à embaucher des employés sans diplômes supérieurs dans leurs domaines respectifs.

“A growing number of industries are open to the idea of employing people with portfolio backgrounds — that is, people without four-year degrees who have done different things and can show you what they’ve done,” she said. “We see it in tech industries, especially software development, but also in creative industries — Web design, graphic design, screen writing — jobs that have traditionally been open to people who have followed different sorts of educational pathways other than the traditional four-year degree. I think we’ll see more and more certification programs that may appeal to those industries.” (Cathy Sandeen, chancellière des University of Wisconsin Colleges et de la University of Wisconsin-Extension, citée dans Waters, 2015)

Dans bien des cas, ces microcertifications attirent des étudiants ayant complété le college américain, mais désirant se réorienter. Toutefois, certains étudiants y songent pendant leurs études traditionnelles ou avant même de s’engager vers des études techniques ou supérieures.  Souvent ces formations sont offertes en ligne dans des formats rappelant les MOOC, ce qui fait croire que les cours en ligne massifs pourraient avoir trouvé un débouché viable…

Et l’impact de cette tendance vers des “études portfolio” pourrait se faire ressentir dans les relevés de notes:

“…[T]hat portfolio model may be influencing how higher ed approaches transcripts. The University of Wisconsin Colleges and Wisconsin Extension, for example, are participating in the Lumina Foundation’s Extended Transcript Project, which aims to build and test a first-of-its kind “credential registry.”

“We’re looking at a new form of transcript that will validate learning through life experience,” Sandeen said. “It’s part of a larger trend to capture students’ experience, college degrees and industry certifications for a richer transcript.” The registry will use a Web-based system with information provided directly by the institutions issuing the credentials, she said.” (Sandeen citée dans Waters, 2015)

Les relevés de notes actuels manquent d’interopérabilité.  On peut penser que ce ne sera plus possible dans le futur…

Sources:
How Google and Coursera may upend the traditional college degree“,  TechTank, 23 fév
Mathewson, Tara García, “Are nanodegrees how MOOCs will ultimately disrupt higher ed?“, EducationDive, 6 août 2015
Waters, John K., “How Nanodegrees Are Disrupting Higher Education“, Campus Technology, 5 août 2015

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À propos de l'auteur

Jean-Sébastien Dubé

1 commentaire

  • «…Par exemple, il est d’ores et déjà possible de suivre des cours en ligne, d’obtenir des certificats et des badges qui sont publiés sur LinkedIn et donc de devenir éligible aux emplois qui demandent ces compétences-là. C’est intéressant, cependant la formation purement à distance ne fonctionne pas bien lorsqu’elle est utilisée seule: l’idéal reste le blended-learning, mêlant distanciel et présentiel. » (Emmanuel Davidenkoff, cité dans L’atelier de l’emploi, ManPower Group, 27 juillet 2015)

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