C’est avec ce titre évocateur qu’un article paru récemment sur Lapresse.ca aborde une préoccupation d’actualité chez les travailleurs: la crainte d’éventuellement perdre son boulot au profit de l’automatisation. On y présente d’ailleurs plusieurs exemples d’applications émergentes de la robotique dans différents domaines, incluant:
- la médecine, où des véhicules autoguidés transportent du matériel sur un circuit qui leur est réservé et où un robot médical dénommé Da Vinci assiste les chirurgiens en tenant des instruments en place;
- l’agriculture, où des robots aident à la récolte des fruits et légumes. Des étudiants du Département de génie robotique de l’Université de Sherbrooke travaillent d’ailleurs actuellement sur un prototype de robot permettant d’automatiser la cueillette de tomates;
- l’industrie automobile, où des robots soudeurs collaboratifs travaillent de concert avec des humains pour aider à compléter des tâches répétitives et physiquement exigeantes.
D’autres exemples mentionnés sont applicables à de multiples industries, dont l’utilisation de robots de téléprésence ou d’aspirateurs facilitant le nettoyage et qui sont maintenant très populaires chez les particuliers.
Malgré les prédictions d’analystes d’un mouvement venant perturber l’économie mondiale, un thème qui revient dans les exemples présentés dans l’article est la notion de cohabitation avec l’humain, où les technologies viennent les assister dans leur travail (plutôt que remplacer l’ensemble des tâches liés à un emploi occupé par une personne). À ce titre, l’article cite le professeur François Michaud de la Faculté de génie de l’Université de Sherbrooke qui souligne que, malgré des indices voulant que le potentiel d’automatisation de plusieurs emplois soit à la hausse, cela ne signifie pas pour autant que cette tendance doit être synonyme de perte d’emploi:
François Michaud fait un parallèle avec l’arrivée des ordinateurs. «Les bibliothécaires étaient sûrs de perdre leur emploi, mais dans les faits, le nombre d’employés a augmenté. Les robots, il faut les voir comme une extension de l’humain. Ils nous permettent d’en faire plus. La nature des emplois va changer, c’est sûr, mais l’intervention humaine est encore nécessaire dans de nombreux secteurs. Globalement, je crois que ça va créer des emplois ailleurs et que ça va maintenir la productivité et la rentabilité des entreprises. » [nos emphases]
Source: Siag, Jean. Votre emploi est-il menacé par un robot? Lapresse.ca, Société, 19 novembre 2017.