Sonia Morin m’a fait suivre un lien fort intéressant pointant vers un blogue sur le site web de l’Université Cornell, intitulé “Faculty Innovation in Teaching“, qui informe le personnel enseignant des ressources disponibles à ceux et celles qui voudraient intégrer différentes technologies à leurs activités pédagogiques. Le site regorge de liens vers d’autres sites, des documents, des tutoriels expliquant notamment l’usage judicieux des médias sociaux et des services infonuagiques dans un contexte d’enseignement et d’apprentissage. On retrouve donc très peu de liens vers des outils développés et supportés par l’institution : les enseignants sont encouragés à explorer, expérimenter et innover à l’aide d’outils émergents auprès du public, tout en gardant à l’esprit certaines considérations en lien avec leur fonction, dont les besoins des étudiants, la gestion de l’utilisation des outils, la propriété des données, l’intégration des outils dans la séquence des activités planifiées dans un cours, etc.
Cette initiative peut nous interpeller dans le rôle conseil que l’on joue auprès de nos clientèles : jusqu’à quel point devrions-nous encourager l’exploration des possibilités offertes par des outils qui ne sont pas sous notre contrôle explicite? Quelle est la responsabilité du Service et de l’institution face à l’utilisation de tels outils? Si l’un de nos objectifs avoués est de rendre l’enseignant davantage autonome dans l’utilisation des TIC, ne devrions-nous pas justement offrir un accompagnement plus important et plus visible dans leur appropriation d’autres possibilités que celles offertes par nos plateformes institutionnelles? Qu’en pensez-vous?
Une très bonne question, Marc? Et la réponse n’est pas évidente dans un contexte où le personnel est restreint et les budgets limités et enfin, que l’équipe des trois techno-pédagogues attitrés à Moodle sont déjà très occupés à soutenir les démarches entreprises par le personnel enseignant de l’UdeS. Je ne suis pas sûre que beaucoup de professeurs se sentiraient à l’aise d’explorer seuls d’autres plateformes. En terminant, si l’on veut privilégier l’interdisciplinarité, n’est-il pas plus efficace que la plateforme utilisée soit le plus possible la même pour éviter tout problème d’incompatibilité lorsque deux sites veulent échanger du matériel pédagogiques ou des ressources, bref, mettre des choses en commun?