Formation continue Tendances sociétales

Les étudiants à temps partiel, perdants du Sommet sur l’enseignement supérieur?

Bon article de Tommy Chouinard dans La presse qui fait bien comprendre qui sont ces étudiants… en fait, ces étudiantes:

  • 75 000 étudiants à temps partiel à l’université;
  • suivent le plus souvent une formation professionnelle pour décrocher un certificat
  • ont de un à trois cours par trimestre
  • sont des femmes dans une proportion de 80 %
  • âgés de 32 ans en moyenne
  • ont accès depuis 2002, à certaines conditions, à un programme de prêts peu connu couvrant les droits de scolarité, le matériel scolaire et les frais de garde, s’il y a lieu
  • environ 3600 étudiants ont soumis une demande à ce programme en 2006-2007; 2000 étudiants ont pu en bénéficier, deux fois plus qu’en 2002. Ils [Elles?] ont des revenus de 10 000 $ à 13 000 $ par année.

Le journaliste évoque diverses mesures du gouvernement Marois qui pourraient réduire l’accessibilité de ces étudiantes à de l’aide financière:

  • aucune bonification du programme pré-cité (les étudiants à temps partiel contribuent entre 6 à 8 millions au régime de prêts et bourses, mais n’ont accès qu’à ce programme qui prête 2 millions$)
  • taux du crédit d’impôt non remboursable pour droits de scolarité réduit de 20 % à 8 %
  • pas de droit à la plupart des bourses puisque «les étudiants à temps partiel sont des personnes autonomes, et qui ont souvent des enfants»
  • contribution du conjoint dans le calcul de l’aide financière n’a pas changé suite au Sommet
  • mais ouverture de la Première ministre Marois pour traiter du dossier des étudiants à temps partiel

Selon Denis Sylvain, président…  :

“Le sort de ces étudiants n’est «pas nécessairement prioritaire pour le gouvernement et les établissements», ajoute-t-il. Il signale que leur rapport de force n’est pas le même que celui des étudiants à temps plein. «Ils travaillent à temps partiel, parfois à temps plein au salaire minimum, ils ont une famille… Ils n’ont pas le temps de manifester», souligne-t-il. «On pense souvent que les étudiants à temps partiel sont des travailleurs qui ont les moyens. Mais ce n’est pas vrai dans tous les cas. Comme les jeunes, on a certaines problématiques. Il y en a aussi, des défavorisés, dans les temps partiels.»”

Dans un contexte de formation tout au long de la vie et de multiples emplois au cours d’un parcours professionnel, ce type d’étudiant [d’étudiante] risque de se multiplier.  Ne serait-il pas souhaitable de repenser l’accessibilité aux études transitoires?

Source:

Chouinard, Tommy, “Les étudiants à temps partiel, les négligés du Sommet“, Lapresse.ca, 8 mars 2013

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Jean-Sébastien Dubé

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