Alors que le Québec et l’essentiel du monde occidental vit une importante crise de la main d’oeuvre, notamment en TI, des étudiants américains en informatique se demandent s’ils trouveront de l’emploi dans leur secteur.
Selon un article du New York Times, le nombre de diplômés en informatique aurait plus que triplé depuis 2011 pour atteindre près de 136 000 personnes en 2021, d’après la Computing Research Association qui suit la diplomation d’environ 200 universités américaines. C’est que ce secteur a été dopé par les succès de géants comme Facebook, Google et Microsoft. La perspectives de salaires importants et le rêve de changer le monde favorisaient des inscriptions soutenues dans ces programmes.
Cependant aujourd’hui les Meta, Twitter, Alphabet, Amazon, DoorDash, Lyft, Snap et Stripe annoncent des mises à pied massives, ainsi que des gels d’embauche. Ils attribuent leur ralentissement à une économie mondiale chancelante. La déconfiture des champions du secteur a eu l’effet d’une douche froide pour ces futurs travailleurs encore aux études et a suscité beaucoup d’inquiétudes sur les campus.
Un des effets de ce ralentissement est la disparition de nombreux stages d’été. Ces stages constituent des emplois étudiants bien payés et une chance de se faire connaître par des employeurs prestigieux afin d’être embauché pour de bon après la diplomation.
« Amazon, par exemple, a embauché environ 18 000 stagiaires cette année, payant certains étudiants en informatique près de 30 000 dollars [US] pour l’été, sans compter les allocations de logement. L’entreprise envisage maintenant de réduire de plus de la moitié le nombre de stagiaires pour 2023, a déclaré une personne ayant connaissance du programme et n’étant pas autorisée à s’exprimer publiquement » [traduit avec Deepl.com]
À bien y regarder toutefois, les perspectives d’avenir en informatique restent positives aux États-Unis, alors qu’une augmentation de 25 % d’emplois pour les développeurs et testeurs de logiciels est prévue entre 2021 et 2031 (soit plus de 411 000 nouveaux postes dans des domaines comme la finance et l’industrie automobile), selon les projections du Bureau of Labor Statistics.
“Students are still getting multiple job offers,” […] “They just may not come from Meta, from Twitter or from Amazon. They’re going to come from places like G.M., Toyota or Lockheed.”
(Brent Winkelman, chef du personnel du Département d’informatique à la University of Texas d’Austin)
À la recherche de plans B, « [c]ertains étudiants postulent auprès d’entreprises technologiques moins connues. D’autres cherchent des emplois en dehors du secteur, chez des détaillants comme Walmart ou dans des agences gouvernementales et des organisations à but non lucratif. Les études supérieures sont également une option. » [traduit avec Deepl.com]
Source: Singer, Natasha et Kalley Huang, « Computer Science Students Face a Shrinking Big Tech Job Market », New York Times, 6 décembre 2022
Statista publiait la semaine dernière un impressionnant graphique à ce propos:
Vous trouverez plus d’infographie sur Statista