J’ai fais l’acquisition d’une tablette Kindle Fire de la compagnie Amazon plus tôt cette semaine, et dans l’esprit de ma veille sur l’utilisation pédagogique des appareils mobiles, je vais vous faire part de mes premières impressions de l’appareil en soutien à la veille.
Le Fire est une tablette de petite taille, comparable à la liseuse Kindle, avec un écran de 7″. Légère, il est possible de la tenir confortablement d’une seule main. Au niveau du matériel, son design est minimaliste: à part le bouton d’alimentation, on n’y retrouve aucun autre contrôle: toutes les fonctions de navigation sont présentées à même l’interface logicielle de l’appareil, basé sur le système d’exploitation Android de Google. La construction de l’unité est solide et de bonne qualité. Les performances de l’appareil sont impressionnantes: la navigation sur la tablette est fluide, la réactivité de l’écran (de type IPS, utilisée également par les appareils d’Apple) et sa résolution sont excellentes. L’interface y est très épurée et facile d’utilisation. Peu d’icônes sont présentées à l’usager à la première utilisation, seulement qu’un menu horizontal sous lequel on retrouve un écran permettant de naviguer parmi les applications pré-installées, dans un style « Coverflow » (où l’on navigue en glissant le doigt de droite à gauche ou de gauche à droite), tel qu’illustré ci-dessous:
Afin de pouvoir vendre l’appareil à un prix inférieur à $200, Amazon a dû faire des choix en laissant tomber certaines fonctionnalités pourtant disponibles sur les appareils de ses concurrents. On n’y retrouve notamment aucune caméra, ni micro pour la prise de son ou de GPS. Il n’est également pas possible d’en modifier la langue d’affichage, qui est limitée à l’anglais pour le moment. Étant donné que le Kindle Fire n’est pas encore officiellement disponible pour la vente au Canada via Amazon.ca, on ne peut pas utiliser le Amazon Appstore (l’équivalent du Android Market de Google) et y installer des applications, à moins d’avoir une carte de crédit pointant vers une adresse postale située aux États-Unis (il est possible cependant d’installer des applications de sources tierces). Certaines restrictions géographiques sont également présentes, limitant l’achat de films ou de certains livres en raison de la gestion du droit d’auteur qui est malheureusement encore problématique. Ces limitations peuvent être contournées en modifiant le système installé sur l’appareil, mais cette procédure ne s’adresse normalement qu’aux usagers avertis, qui sont très à l’aise avec les technologies et leurs diverses applications.
J’utilise présentement l’appareil pour suivre une série de fils RSS, centralisés par l’aggrégateur Google Reader, ce qui facilite la synchronisation du repérage et du suivi de la lecture d’articles inspirant la rédaction de dépêches pour L’Éveilleur. Je suis également en mesure d’écouter des ballados, mais je dois utiliser un casque avec fil en l’absence de connectivité sans fil Bluetooth (que je peux pourtant utiliser sans problème avec mon téléphone intelligent).
La lecture y est confortable, donc la navigation sur des sites web, la lecture d’articles sur les sites d’actualités et de livres électroniques est superbe. Toutefois, lire un roman pendant plusieurs heures n’est pas recommandé, l’écran rétroéclairé devenant plus fatiguant pour la vue comparativement à une liseuse dédiée. Il va sans dire que les applications liant l’appareil au magasin en ligne d’Amazon facilite grandement l’achat de produits numériques: Amazon n’a pas caché ses intentions avec l’appareil, qui sert essentiellement de portail à son offre de services en ligne.
Somme toute, pour le prix, c’est une aubaine, surtout si l’on n’a pas peur d’expérimenter. Par contre, en raison des restrictions d’utilisation, l’appareil n’est pas encore prêt pour une utilisation auprès du grand public.
Pour plus d’informations sur le Kindle Fire, consultez le site d’Amazon.