Le Devoir nous apprenait vendredi dernier, 2 mars 2012, que la direction de l’UQAM retarde l’embauche de la moitié des 154 postes de professeurs à pourvoir. 77 postes seront comblés d’ici juin, mais les embauches restantes seront « étalées » dans le temps, sans échéancier précis. Cela afin d’éviter de s’endetter de 9 millions de dollars que coûterait ces embauches. La situation sera réévaluée en septembre quant plus d’information sera connue sur le financement des universités.
« Les différents départements ont appris la nouvelle vendredi dernier, lors d’une réunion convoquée d’urgence. Même si elle appréhende un déficit plus grand que prévu, la direction de l’UQAM se défend de procéder à un gel d’embauche. «Il n’y a pas de moratoire et on ne sursoit pas à l’embauche des profs. Mais suite à l’examen des données du budget, on a réalisé qu’il y avait eu un comblement plus rapide que prévu des postes attribués aux départements, et là, on a des incertitudes au niveau du financement», a indiqué M. Proulx.
En 2009, le syndicat des professeurs de l’UQAM (SPUQ) avait obtenu, au terme de négociations qui s’étaient soldées par une grève, que plus de 100 nouveaux postes soient créés, le nombre de professeurs étant nettement inférieur à celui des autres universités. «Le défaut de l’UQAM, en plus de semer l’émoi chez les personnes qui ont déposé des candidatures à la suite de l’affichage de postes, aura un effet démobilisateur et déstructurant sur l’activité des départements», peut-on lire dans une lettre du SPUQ à ses membres. »
Source : Gervais, Lisa-Marie, «L’UQAM met un frein à l’embauche », Le Devoir, 2 mars 2012.
