La curation est la pratique qui consiste à effectuer une veille sur un domaine d’activité donné puis à sélectionner l’information considérée comme pertinente avant de la proposer de façon claire et organisée à une audience cible (Définitions marketing). Selon JDN, [a]ppliqué à l’Internet, la curation consiste à collectionner, agencer et partager les contenus les plus intéressants (textes, images, vidéos, etc.) autour d’un même thème. On utilise parfois le terme remix pour le résultat d’une curation.
La curation n’est pas nouvelle : elle a déjà porté le nom de revue de presse. Toutefois, elle a pris de l’ampleur devant l’impossibilité de suivre toute l’information aujourd’hui disponible. Certains curateurs se contentent de répertorier l’information, de l’organiser minimalement et de la diffuser (Pearltrees, Twitter, Storyfy, Tumblr, Scoop it…). D’autres curateurs vont plus loin et traitent l’information, la commentent, la contextualisent, comme le font les veilleurs de L’éveilleur.
On pourrait aisément dire que beaucoup d’enseignants font de la curation lorsqu’ils montent leur matériel de cours. Et c’est vrai! Mais comme on sait, le montage d’un matériel de cours pose plusieurs difficultés.
Créer un matériel de cours remixé est chronophage.
La somme de matériel disponible est phénoménale et multiforme : son évaluation est chronophage. Il est facile de comprendre les hésitations de plusieurs à s’y prêter.
A particularly interesting recent read on open educational resources (OER) may be found in the survey “Opening the Textbook: Educational Resources in U.S. Higher Education, 2015-2016” by I. Elaine Allen and Jeff Seaman of the Babson Research Survey Group. Their summary is as follows:
“Most higher education faculty are unaware of open educational resources (OER) – but they are interested and some are willing to give it a try. Survey results, using responses of over 3,000 U.S. faculty, show that OER is not a driving force in the selection of materials – with the most significant barrier being the effort required to find and evaluate such materials. Use of open resources is low overall, but somewhat higher for large enrollment introductory-level courses.”
Créer un matériel de cours remixé exige la connaissance de la Loi sur le droit d’auteur.
La curation pose automatiquement la question du respect du droit d’auteur. Qu’est-ce qui est permis comme utilisation? Dans quel contexte? À quelles conditions? Qu’est-ce que l’utilisation équitable? Quel matériel (et sous quelle forme) demande une autorisation de l’auteur, est libre de droit ou sous licence Creative Commons? Quelle est la position de l’institution par rapport à une déclaration des droits d’auteur?
- Le Service des bibliothèques et archives a des pages sur la Déclaration des droits d’auteur.
- Le Service de soutien à la formation a produit une courte vidéo sur l’utilisation d’images.
Harington dans on article aborde deux services de curation.
- So what do we mean when we talk about curation, and indeed personalization of content? Essentially, this approach, which has been simmering for many years, provides an instructor with the opportunity to tailor content to students depending on needs. McGraw Hill has been doing this for some time with McGraw Hill Create. However, remixing immediately raises questions about what exactly can be remixed with permission. Thus, many of the curation and remixing tools available must rely on copyright free material, or material created under an appropriately forgiving Creative Commons license.
- Modèle de livres universitaires personnalisables par un éditeur de matériel libre (open-source curated textbooks). Flat World, which bills itself as the “World’s largest publisher of free and open college textbooks” publisher of free and open college textbooks” has developed an interesting business model. How does it work? Well, instructors can take any of the Flat World books and alter them as needed. They can take materials out, add materials in, include links to other materials, insert videos etc. Student have a range of options available. They can see the book through an online reader for free, or they can pay to add note-taking and highlighting, and even derived flash-cards for revision. If they pay more at the highest level of access, they can download a PDF for printing, or for download to an iPad, or Kindle and other devices, or even purchase a black and white, or color version of the printed book.
Il reste à savoir à quel point les étudiants sont intéressés à lire des livres en format numérique… Une étude de Naomi Baron’s : Words Onscreen: The Fate of Reading in a Digital World (2015), rapporte Harington, a révélé que 87 % des étudiants (300 provenant des États-Unis, de la Slovaquie, du Japon et de l’Allemagne) ont indiqué qu’ils préféraient lire un document papier. L’avenir du matériel de cours en ligne, remixé, personnalisé ne semble donc pas encore assuré… à défaut de faire l’objet d’envie.
Source –
Harington, Robert. Curation Nation : Thoughts on the Future of Textbooks. The Scholarly Kitchen. 15 août 2016.
Cet article devrait faire partie des lectures proposées aux enseignants qui utilisent Moodle en soutien à leurs cours et qui se posent souvent des questions du même ordre dans leur travail de préparation. Merci pour le résumé!