En faisant du ménage, j’ai retrouvé quelques nouvelles à propos des études supérieures qui n’ont pu être intégrées au dernier numéro de Perspectives SSF par manque de temps, mais dont je tiens à garder la trace…
- Proposé par Sonia : Un article de Sam Ladner dans Affaires universitaires, sur l’utilité des titulaires de doctorats en sciences sociales dans le secteur privé et les motivations pratiques et morales qui peuvent amener un diplômé à choisir cette voie plutôt que la filière universitaire:
« …[L]es emplois en milieu universitaire sont rares. Moins de 35 pour cent des titulaires de doctorat canadiens y décrochent un poste menant à la permanence. Les autres peuvent néanmoins obtenir un emploi stable et intéressant dans le secteur privé. La chose est particulièrement vraie pour les spécialistes en sciences sociales. Après tout, Businessweek parle de la capacité de recherche en sciences sociales comme de la « nouvelle compétence », tandis que Gartner Research qualifie les spécialistes en sciences sociales de « prochaine tendance dans les entreprises ».
Ladner, Sam, « Les entreprises canadiennes ont besoin de titulaires de doctorat en sciences sociales », Affaires universitaires, 4 avril 2011.
- Suggéré par Sonia : Le témoignage de Michael S. Teitelbaum, alors vice-président de la Fondation Sloan, devant le Sous-comité des technologies et de l’innovation de la Chambre des représentants américaine. Teitelbaum militait alors pour les Professional Science Masters dont parlait Catherine dans son article du Perspectives SSF sur les tendances des nouveaux programmes. Le texte date de 2007, mais est toujours d’actualité quant au cercle vicieux dans la façon dont les études recherche en sciences et en médecine sont subventionnées :
« One way to describe the system we have evolved is one with “positive feedback loops” built right into it — unintentionally, to be sure — a bit like a cockeyed thermostat that responds to rising temperatures not by shutting off the furnace but instead by calling for more heat. In all systems analyses of which I am aware, positive feedback loops like this tend toward unstable equilibria — if funding growth is rapid enough, one can readily foresee there will be boom first, followed by bust, unless rapid budget increases can be continued indefinitely. »
- Trouvés par Catherine, deux textes sur la valeur des diplômes aux études supérieures:
- Au Royaume-Uni – La motion d’un député pour empêcher Oxford et Cambridge d’allouer automatiquement des diplômes de maîtrises aux détenteurs de bacc avec mérite (with honours) « …whereas anyone else who wants an MA must actually study for a full year, sit exams and pay rather more in fees than is required for the Oxbridge award. » (Greatrix, Paul, « MP challenges free M.A. degrees », Registrarism, 23 février 2011)
- En Australie – Un plan du gouvernement pour étendre le titre de « docteur » à des détenteurs de maîtrises… étendues (Extended Master’s) (Dann, Caron, « From Where I Sit : Doctorates for Everyone », Times Higher Education, 31 mars 2011.
« I smell a rat. Knowing today’s university culture, I’m sure it has something to do with funding. Is this to attract more students, to justify shortened courses and thus turn them around more quickly? Or could it be to provide ever-cheaper labour in the form of poorly paid (or even unpaid) research assistants? »
Du bon matériel pour un prochain numéro thématique…