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Des commissions scolaires américaines prennent le virage vers les livres numériques

La Commission scolaire de Virginie de l’Ouest (the West Virginia Board of Education) vient de suggérer à ses dirigeants d’écoles de commencer à prendre le virage d’acheter dorénavant des livres sous forme de livres numériques avec les infrastructures électroniques nécessaires. En effet, on a décidé de suspendre pour deux ans l’achat de livres traditionnels papier pour réinvestir ce montant de 36 millions dans des livres numériques.

Ce virage s’effectue dans la même lignée que celui qu’ont déjà pris d’autres états comme la Floride, le Texas et l’Indiana. La Floride, notamment, souhaite avoir effectué cette transition d’ici 2015. Pour sa part, le Texas a récemment voté une loi permettant à ses districts de transférer l’argent alloué pour les livres à des articles numériques comparables.

Pour imaginer un tel transfert en mode universitaire, il faudrait idéalement qu’il y ait consensus au moins au sein d’un programme, voire d’un département ou d’une faculté ou encore mieux au niveau de toute l’institution pour justifier qu’on demande à un étudiant de s’équiper d’un livre numérique où il téléchargera telle ou telle édition électronique d’un livre anciennement acheté sous forme d’impression papier. En effet, on peut imaginer la complexité du matériel informatique que de futurs étudiants seront appelés à avoir en leur possession : un ordinateur portable pour certains cours demandant l’utilisation de logiciels particuliers comme SPSS , une tablette numérique agissant aussi comme livre numérique, un téléphone cellulaire pour les communications ordinaires orales ou en messages textes… Faudra-t-il faire comme à la Faculté d’administration de l’Université Laval qui, pour éviter tout problème de compatibilité informatique, oblige les étudiants à avoir tel modèle d’ordinateur portable, puis leur télécharge les logiciels en version désirée.

Du point de vue pédagogique, cela sera intéressant de voir comment évoluera l’utilisation de tout ce matériel en classe, mais aussi lors de la prestation d’examens dits « à livre ouvert ». Que permettra-t-on aux étudiants d’avoir entre leurs mains pour leur permettre d’accéder de fait à leurs données relatives à l’examen, mais par ailleurs éviter qu’ils puissent consulter trop largement à l’externe ou pire qu’il y ait risque de plagiat?

Cela sera certes un beau défi de planification pédagogique, car il est certain qu’on ne pourra pas préconiser l’emploi de toutes les technologies de front sans créer un risque de disparité entre les étudiants mieux nantis financièrement pour leurs études universitaires et les autres, notamment les étudiants internationaux qui paient déjà des frais de scolarité majorés. En effet, aux frais de base de l’achat de ces appareils électroniques s’ajouteront ceux de l’achat même des livres en mode numérique, les téléchargements et les abonnements nécessaires, etc.

Source :  « West Virginia asks counties to plan for electronic textbooks » publié dans eClassroom News du 13 juillet 2011.

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À propos de l'auteur

Sylvie Hallé

2 Commentaires

  • Il me semble que, avant longtemps, un seul appareil personnel permettra d’accéder à des logiciels (qui seront localisés sur des serveurs universitaires), de lire les livres numériques (téléchargés à partir de librairies virtuelles), de naviguer sur Internet et de texter ou d’entretenir une conversation téléphonique. Tout au plus, faudra-t-il imaginer des stations de consultation avec écrans plus larges et claviers où l’on pourra brancher ces appareils “intelligents”…

    • Oui, et ce seul appareil s’appelle une ordinateur portable 😉 À la rigueur, les tablettes et les téléphones intelligents en seront des versions plus légères.

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