À côté de la vidéo dite traditionnelle, qui présente souvent un sujet de façon linéaire, la vidéo interactive ressemblerait davantage à un échangeur routier sur lequel il faut faire des choix, prendre une direction plutôt qu’une autre selon où on veut aller.
L’apprenant qui visionne une vidéo traditionnelle peut facilement se mettre sur le pilote automatique et laisser défiler les contenus sous ses yeux sans trop d’effort. La vidéo interactive, si elle est bien pensée, exigera de lui une attention et une concentration de tous les instants. Ce qui aura, on s’en doute, des répercussions sur la qualité des apprentissages qui en découleront.
Selon Raphaëlle Guy, consultante en pédagogie chez Sydologie, «…là où la vidéo interactive est vraiment intéressante, c’est quand elle permet d’apporter à l’apprenant le contenu qui l’intéresse lui, personnellement».
Concevoir une bonne vidéo interactive oblige donc à un changement de posture de la part de la personne enseignante, car il ne suffit pas de transmettre la matière. Pour le ou la pédagogue qui conçoit de telles vidéos, cela veut dire :
- imaginer toutes les questions ou options possibles, en lien avec le sujet traité;
- produire une arborescence qui reflétera toutes ces options;
- être capable de se mettre à la place de l’apprenant;
- développer à travers la vidéo une expérience particulière, personnalisée;
- utiliser un langage qui interpelle directement l’apprenant
Raphaëlle Guy suggère d’utiliser Draw.io (extension gratuite de Google Drive) pour créer de telles arborescences. Mais si vous utilisez un outil pour créer des cartes mentales, vous pouvez déjà vous y mettre.
Source: Guy, Raphaëlle, «C’est quoi une bonne vidéo interactive?», Le Mag de Sydologie, 4 avril 2019.
Veilleuse pendant plus de 10 ans, mes recherches et sujets d'intérêt tournaient autour des multiples usages de la vidéo à des fins d'enseignement et d'apprentissage. Je resterai, même à la retraite, fidèle lectrice de ce blogue qu'est L'Éveilleur!