Dans son blogue, un enseignant au primaire signe un billet crève-cœur où il exprime son désarroi face à des soupçons injustifiés de pédophilie dont il a fait l’objet. Tout a commencé quand une mère très méfiante a jugé suspect qu’un enseignant commente des photos de ses élèves sur Facebook et a porté plainte à la commission scolaire. Les commentaires sont tout à fait anodins (Exemple : “Excellente photo, bravo!”, mais la mère aurait perçu une menace du fait qu’un adulte visite le profil d’élèves du primaire).
L’enseignant explique pourquoi il a accepté les invitations de ses élèves sur Facebook après une longue réflexion. On ne sait encore pas s’il va tout cesser suite à cette expérience des plus difficiles. Sa direction d’établissement a bien pris soin d’entendre ses explications et a choisi de raisonner la plaignante puisqu’il n’y avait finalement eu aucun geste répréhensible. Mais le coup a été dur.
Le billet illustre le croisement de plusieurs phénomènes :
- Le climat de paranoïa qui s’installe chez les hommes enseignants face à tous leurs comportements avec les enfants pour éviter tout possibilité d’être dénoncés à tort (évitement des contacts physiques les plus banaux, etc.). C’est une des multiples raisons pour lesquelles il y a de moins en moins d’hommes dans les programmes de formation en enseignement.
- Les débordements que peuvent occasionner les préoccupation parfois mal éclairées de certains parents pour la sécurité de leurs enfants.
- Le malaise autour du réseautage social sur le Web, où il y a souvent risque de confusion entre les liens amicaux, familiaux et professionnels. Une confusion difficile à gérer.
- Plus spécifiquement, la difficulté de savoir où tracer la ligne quant aux interactions entre enseignants et apprenants sur les médias sociaux (peu importe le niveau scolaire).
Via @MarioAsselin