En janvier 2011, le site Internet du Capres (Consortium d’animation sur la persévérance et la réussite en enseignement supérieur) publiait un article de Bruno Hubert, étudiant à la maîtrise en pratiques de recherche et action publiques de l’INRS, intitulé Le phénomène de la surdiplomation au Québec. On y apprend que la population québécoise est de plus en plus scolarisée, comme en fait foi le graphique suivant.
Graphique 1
Répartition de la population, selon le diplôme obtenu, Québec, 1976-2006
Source : MEQ. Indicateurs de l’éducation, 2009
L’auteur rapporte toutefois que le marché du travail ne semble pas en mesure d’intégrer tous ces diplômés à la hauteur de leur diplôme; ces derniers devant parfois accepter un emploi en deça de leurs compétences. On dit alors qu’ils sont surdiplômés. Mais qu’entend-on par surdiplomation? Voici le tableau de l’article qui répond à cette question :
Tableau 1 Type de définitions sur la surdiplomation et leurs explications |
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Sources : MONTMARQUETTE, Claude et Laure Thomas (2003) ; VULTUR, Mircea (2006). |
Cet article, clairement issu des recherches de maîtrise de l’étudiant, comporte les défauts de “jargonnage” propre aux premiers écrits dans le langage scientifique d’une discipline, ce qui rend sa lecture laborieuse. Mais il comprend quelques éléments intéressants sur les causes et les effets de la surdiplomation et mentionne un rapport sur la mobilisation des connaissances sur la surdiplomation.
Retenons que l’analyse de Hubert a révélé que […] la surdiplomation concernait en 2008 près de 28 % des travailleurs québécois. De même, le diplôme connaît une perte de vitesse comme indicateur de compétences (Vultur, 2007). L’information fournie par le diplôme aux recruteurs est trop équivoque pour que ceux-ci misent exclusivement sur les compétences académiques de son détenteur dans le processus de sélection de la main-d’œuvre.
Hubert note que […] le nombre de diplômés universitaires croît plus rapidement que le nombre d’emplois professionnels disponibles. Il est donc question d’instertion professionnelle réussie et à n’en pas douter, le marché du travail n’est pas toujours prêt à accueillir nos diplômés. Et le phénomène s’amplifie avec les diplômés au doctorat. Voir l’article sur la Surproduction de Ph.D.