Faisant écho aux pistes innocemment (mais l’était-ce vraiment ?) lancées par Jean-Sébastien lors d’une récente discussion, je m’interroge à savoir si les réseaux sociaux – Facebook pour ne pas le nommer – ne pourraient pas être utilisés au besoin pour obtenir un son de cloche en provenance des étudiants afin d’alimenter la réflexion d’un comité d’évaluation de programme.
J’ai cherché des expériences similaires, en vain. J’ai surtout trouvé des recours à Facebook en lien avec l’accueil de nouveaux étudiants ainsi que pour annoncer des nouvelles ou des services à leur intention. Je retiens cependant trois comptes rendus d’expériences qui ont retenu mon attention.
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Le compte-rendu d’un bibliothécaire ayant utilisé Facebook pour rejoindre les étudiants et susciter des requêtes de leur part. Une réelle volonté d’exploiter la communication dans les deux sens plutôt que simplement afficher ses services.
http://southernlibrarianship.icaap.org/content/v08n02/mack_d01.htm
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Facebook utilisé par les professeurs pour rejoindre les étudiants de leur cours: deux expériences qui comparent Facebook , WebCT et Moodle comme outil de discussion. Ces comptes-rendus soulèvent la question de la complémentarité de ces outils.
http://www.uh.cu/static/documents/AL/The%20Chemistry%20of%20Facebook.pdf
http://www.editlib.org/p/30612
Par ailleurs, une autre perspective sur la question ; ce résumé d’article met en garde contre des réactions potentiellement négatives de la part des étudiants, qui pourraient voir la sollicitation via Facebook comme une forme d’invasion de leur espace privé. Je n’ai pas lu l’article, mais cet aspect me semble important à considérer – et rarement abordé ; de façon générale, on semble prendre pour acquis qu’à partir du moment où ils font partie d’un réseau les étudiants sont heureux de se faire contacter, peu importe par qui et pourquoi. J’en doute.
http://lawprofessors.typepad.com/law_librarian_blog/2009/03/libraries-faceb.html
Pas facile de savoir comment nos étudiants réagiraient à une telle campagne… Les rejoindre où ils se trouvent me semble en soi une bonne initiative, mais il va sans dire qu’il faudra que ce soit bien ciblé, avec un objectif clair et sans ambiguïté.