Avec la montée appréhendée du livre numérique, certains auteurs se questionnent à savoir s’il n’y aurait pas là un recul sur le plan des droits des consommateurs. Tout comme on l’a vu pour la distribution numérique de musique et de films, les mécanismes logiciels de protection du contenu imposés par les éditeurs sont parfois si contraignants que le consommateur de la version numérique a moins de droits que celui qui acquiert la version physique, en plus de prendre le risque de se voir résilier unilatéralement l’accès à l’œuvre pour laquelle il a payée. Pour se prémunir contre de telles dispositions, l’Electronic frontier foundation (EFF) publie une liste de questions à se poser avant d’acquérir un livre numérique. Il y a aussi plusieurs choses que l’on tient pour acquis dans le monde physique qui ne sont pas si limpides dans le monde numérique, par exemple : qu’est-ce qui arrive à mes annotations? Est-ce un achat ou une location? Et ainsi de suite.
Via@gdumouchel
Ces questions sont d’autant plus intéressantes à se poser dans un contexte académique, où la propriété intellectuelle et le paradigme ouverture/fermeture est souvent questionné. En tant que “fan” des livres numériques, je m’aperçois effectivement que les grands vendeurs sur le web (Amazon et Barnes and Noble, surtout) tentent également d’accrocher les lecteurs aux appareils qu’ils produisent (le Kindle et le Nook, respectivement), ne permettant pas facilement le transfert d’un bouquin sur l’appareil de l’autre…