On le sait, les défis planétaires que nous avons à relever, avec les changements climatiques en tête de liste, donnent lieu à l’émergence de nouveaux secteurs d’activités et conséquemment de nouveaux emplois, ce qu’on appelle généralement les “emplois verts“.
Dans son rapport annuel, l’Organisation internationale du travail (OIT) prévoit que ce sont 24 millions de nouveaux emplois qui seront générés d’ici 2030, compensant largement les pertes dans les secteurs très dépendants de l’extraction du carbone qu’elle estime à 6 millions d’emplois. Sans surprise, les secteurs les plus affectés négativement sont ceux de l’extraction et du raffinage du pétrole.
Les grands gagnants de cette transition : l’Asie et le Pacifique, les Amériques et l’Europe où une croissance nette des emplois devraient être enregistrée. Du côté du Moyen-Orient et de l’Afrique dont les économies reposent largement sur des activités pétrolières et minières, ce sont plutôt des croissances négatives des emplois qui sont prévues de respectivement 0,48 % et 0,04%.
Le rapport souligne en outre que, globalement, l’activité économique repose en grande partie sur un environnement sain et stable, en observant que l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des désastres naturels associés aux activités humaines ont déjà un effet négatif sur la productivité.
La démarche de l’OIT dans ce rapport est également sociale dans la mesure où elle rappelle que cette transition de l’économie est non seulement compatible avec les avancées en matière de travail décent, mais nécessite un dialogue social entre travailleurs, employeurs et États.
Source: UN NEWS. 2018. Jobs in the green economy will ‘more than offset’ losses in traditional industry by 2030 – UN labour agency.