Jean-François Gariépy, brillant et productif diplômé de doctorat d’une université québécoise, stagiaire postdoctoral, tout aussi brillant et productif dans une université américaine, explique dans une publication sur sa page Facebook pourquoi il abandonne son rêve de carrière universitaire : un système « perverti » où le favoritisme est la norme.
Jean-François Cliche, responsable d’un blogue scientifique au Soleil, tente de relativiser les propos de Gariépy sur l’aspect perverti du système du « publie ou péris » :
Quant à l’idée de favoriser des collègues ou des gens avec qui on a eu des contacts personnels… well, c’est pas mal moins chic, il faut l’admettre. Il y a certainement une part de scratch my back là-dedans. Mais n’y a-t-il pas aussi une part, inévitable et pas nécessairement mauvaise, de «réseaux de confiance» au sens où, dans un monde où il est relativement facile de falsifier des données, connaître un chercheur plus ou moins personnellement et le savoir honnête peut être vu comme un facteur de plus dans la sélection des articles ? Est-ce que l’anecdote que raconte M. Gariépy au sujet d’un éditeur de Science ou Nature qui l’interrogeait sur la réputation de tel et tel jeunes chercheurs ne va pas en plein dans ce sens ?
Dans tous les cas, la lecture de la publication de Gariépy et de la dépêche de Cliche valent le coup…
Sources:
Cliche, Jean-François. Publie ou péris : un système perverti? Le Soleil – Sciences dessus dessous. 8 septembre 2015.
Gariépy, Jean-François, [publication personnelle sans titre], page personnelle, Facebook, 6 septembre 2015